Surpris par le prix du pain dans les boutiques, les pâtisseries, les boulangeries, la population s’étonne et se pose des questions depuis lundi dernier. Le prix d’une baguette de pain a grimpé à 300 FCFA alors qu’il se vendait à 250 CFA. Une hausse de 20%.
La baguette de 250 f est désormais vendue à 300f, celle de 100 francs à 125 de nos francs, ainsi de suite. La nouvelle nous a conduits à faire le constat dans certaines boutiques, pâtisseries et boulangeries. Ousmane Bah commerçant dans la Commune 6 du district de Bamako explique: « le prix de la farine est augmenté. Bien avant, c’était 16.500 FCFA, mais à l’heure où nous sommes, un sac de farine vaut 20.000 FCFA. Nous étions informés depuis quelques jours, mais c’est à partir du 1er février qu’il a été appliqué. C’est raison pour laquelle, nous avons préféré ne pas vendre le pain afin d’informer les clients le plus tôt possible. Désormais, une baguette de pain fait 300f pour gagner un peu. Cela semblerait difficile à l’endroit de nos clients, surtout à l’heure où le pays est fortement menacé. Mais, on n’a pas de choix », a-t-il laissé entendre. Selon Fanta Diarra, une cliente : « nous sommes surpris ce matin. Comme d’habitude, nous achetons une baguette de pain à 250f pour le petit déjeuner avant que
nos enfants aillent à l’école. À cause de cette augmentation, nous sommes obligés de chercher d’autres moyens. Vraiment c’est grave ! » Ce n’est pas tout, devant la pâtisserie dans la même zone de ladite commune, la foule était là, se posant des questions. Selon la vendeuse : « le petit pain de 100 est désormais 125, la raison en est la même. Le prix de la farine est augmenté, il faut que nous fassions de la sorte pour gagner. » À l’entrée, un homme est tenu à expliquer la situation aux clients. Dans la boulangerie, Mr Diakité lui, va plus loin dans les explications : « on murmurait cette hausse depuis quelques jours. Avant, nous achetons le sac de farine entre 16 500 et 18 000 francs, maintenant, c’est au-delà de 20.000 CFA. Avec les autres frais, ce n’est pas facile. Donc c’est l’État qui, dans son accord avec nos syndicats depuis quelques années, devrait s’assumer. La situation pose d’énormes questions d’une manière ou d’une autre. En tout cas, nous sommes au regret. Mais, il est évident pour nous, les syndicats, mais aussi l’État de chercher des solutions adéquates à cela.
Lassana Sow, stagiaire