La transition au Mali a eu cent jours depuis sa mise en place, ainsi, les émissaires de la CEDEAO sont à dans la Capitale malienne pour s’empreigne des avancées de la transition et d’appuie les autorités du pays pour la réussite de cette transition.
C’est dans le cadre du programme de suivi des décisions de la conférence des chefs d’État et des gouvernements de la CEDEAO que l’équipe de Goodluck Jonathan revient à Bamako après leur dernier départ dans la Capitale des trois caïmans. Aboutissant à la mise en place du président de la transition, depuis, le gouvernail du pays est sous le contrôle des militaires. La vie de la nation est très difficile notamment avec la grève de l’UNTM dont les autorités de la transition peinent à apaiser les esprits des travailleurs du pays. Cela s’ajoute à la pression exercée sur la liberté d’expression. Bon nombre des hommes de médias ont été arrêtés, le dernier en question est un chroniqueur dont son nom est mêlé à un supposé coup d’État. Les émissaires seront-ils en mesure de faire part de la souffrance de la population aux porteurs de Kaki envié par le pouvoir? Une réussite de la transition qu’ils cherchent réside dans l’apaisement de la population et non le contraire. Cette refondation dont les citoyens lambdas parlent n’est qu’un pur rêve qui ne pourrait être une réalité dans laquelle le régime actuel se sert pour embellir leur action. La question sécuritaire du pays serait-elle évoquée par les émissaires de la CEDEAO? Au regard de l’accident survenu à Bouti le 3 janvier dernier au centre du pays. En tout cas, l’un des points les plus troublants c’est le fait que la CEDEAO lors de leur dernière rencontre avec la junte avait demandé la dissolution du CNSP, ce qui n’a pas été fait où en tout cas en notre connaissance. Ce qui faisait partir de l’accord de la CEDEAO pour la levée des sanctions. Cependant, les envoyés de la CEDEAO et les autorités du pays discuteront sur la loi l’électorale, dont le contenu fait bruit dans la classe politique nationale. Le dossier concernant les tueries du 10 11 et 12 juillet fera-t-il l’objet de débat ? En tout cas, les émissaires de la Cedeao ne sont pas dupes.
À suivre
Lansine Coulibaly