Le Contrôle Citoyen de la Diaspora a animé un point de presse afin de dénoncer la problématique de la carte NINA sur les Maliens de la diaspora. C’était hier jeudi 10 décembre 2020 à la Bourse du Travail sous la direction du Coordinateur Jean Doumbia, Coordinateur du mouvement, accompagné par son comité technique composé de Kalilou Diallo, Tahirou Bah, Mamadou Ballo, entre autres .
Au cours de son intervention, le Coordinateur Jean Doumbia a affirmé qu’à l’instar de nos voisins, le Mali s’est engagé dans le défi de se doter d’un Système d’Information Sécurisé de fonctionnement de l’État civil. Aussi après une analyse approfondie sur la crise NINA, les maliens de la diaspora et de l’intérieur ont lancé des SOS à travers plusieurs manifestations, depuis longtemps, à appeler les autorités à agir, se sont rassemblés hier 10 décembre, Journée Internationale des Droits de l’Homme, devant le Consulat Mali à Paris, en synchronisation avec les camarades de Washington, de l’Italie, de Suisse, du Mali, entre autres pour demander au ministère de l’Administration Territoriale de la République du Mali de : « placer la résolution de la crise NINA parmi les priorités politiques ; dissocier la carte NINA au passeport le plus rapidement possible ; rectifier toutes les demandes de rectifications sans délai ; octroyer à chaque Malien une carte NINA pour jouir pleinement de tous ses droits, notamment du vote, afin de consolider la démocratie dans notre pays ».
« Le Mali, à l’instar de ses voisins a engagé de vastes réformes législatives et réglementaires afin de rendre plus efficace, et pour plus sécuriser son système d’état civil pour l’intérêt des maliens par l’opération RAVEC qui a pour objectif de doter chaque malien d’un Numéro identification nationale pour tous ses documents administratifs (passeport, carte d’identité, permis de conduite, carte militaire, fonctionnaire, etc.) Si le résultat n’a pas tardé à se faire sentir, force est de constater que l’oeuvre d’informatisation et de sécurisation entamée en 2008 n’est pas terminée encore. D’ores et déjà, les Maliens se plaignent de plus en plus du NINA », alors que partout, l’administration et les associations sont prises d’assaut par les demandeurs de NINA.
« Des erreurs sur les données de l’état civil ; indisponibilité des services publics pour répondre favorablement aux demandes des citoyens ; difficulté d’accès et de correction des données NINA ; et racket et corruption de certains agents de l’État qui profitent de la situation », en sont les constats.
Selon ses dires, pour répondre au cri SOS lancé par les Maliens qui ont besoin d’accéder et de rectifier leurs données NINA, un véritable sursaut intermalien de l’intérieur et de l’extérieur s’est formé au début de septembre 2020. Le Comité Technique Évaluation du RAVEC (EC-RAVEC) a été créé pour ressembler à un conseil de défense pour faire face à la crise, en temps réel.
Ainsi a été créé le comité technique, un véritable Conseil de défense pour faire face la crise en temps réel au Comité Technique Évaluation Citoyenne du RAVEC (EC-RAVEC), composé des maliens établis, à l’intérieur, en France, en Suisse, aux USA, en Italie, en Côte d’Ivoire, en Espagne, en Belgique. Cedit Comité de l’organe suprême de la DIASPORA Mali, ambitionne de soutenir les efforts des plus hautes autorités du Mali dans la résolution de cette crise à travers notamment leur Programme d’Appui au fonctionnement de l’État Civil et la mise en place d’un Système d’information Sécurisé pour trouver la solution à ce problème NINA
À l’en croire selon les informations, 64,9% des sondés indiquent avoir une erreur sur leur NINA : « à ce stade, il apparait légitime de reconnaitre que le RAVEC, censé résoudre définitivement la problématique de l’État civil a été un autre problème qu’il serait objectif de qualifier de : crise NINA ».
En effet, le Coordinateur Jean Doumbia regrette de constater que 61,1% des Maliens déclarent qu’ils n’ont pas été informés des recours à faire en cas de constatation d’une erreur matérielle commise par l’administration sur leur NINA.
Alors que les centres de demande d’accès et de rectification installés dans les capitales politiques, ambassades, ou consulats sont éloignés des compatriotes, ce qui les empêche d’exercer leur droit d’accès et de rectification aux données à caractères personnelles.
« La solution des Maliens de la diaspora passe par plus de sensibilisation des citoyens sur l’importance du RAVEC ; plus de rigueur des agents d’enrôlement, municipaux, qui permettent d’éviter les erreurs sur l’état civil ou du moins de les réduire drastiquement; détachement immédiat du NINA et le passeport (la carte Nina ne doit plus faire partie de la liste des pièces à fournir pour l’obtention d’un passeport biométrique) ; rectification de toutes les demandes de rectifications sans délai; la mise à disposition pour chaque malien une carte Nina », a-t-il conclu.
Aïssétou Cissé