À peine mise en place, les organisations que devrait composer le CNT crient d’une mise en scène. Et dénoncées de se retire de la future Assemblée.
L’histoire de la mise en place du Conseil National de la transition a fait couler beaucoup de salive. À peine mise en place, les premiers crient envers la légitimité du CNT, inquiètent beaucoup de personnes, cela, pour des raisons différentes. Certaines parlent de l’incohérence de la part des militaires puisque plusieurs candidatures de différent horizon ont été rejetées et les intéressés ne savent pas les raisons. En plus, le M5-RFP, premiers acteurs qui a commencé la lutte pour la refondation, se désolidarise complètement de la mise en place du CNT. Ils ne veulent pas collaborer avec des gens qui ne respectent pas leur parole. En tout cas, bon nombre d’organisations, qu’ils soient du M5, de la CMA ou d’autres regroupements politiques se sont détachés du choix des militaires. Mais la plus difficile dans la chainée de dénonciations, c’est le cas de la CMA à qui la junte avait donné plus de voix dans le gouvernement et qui maintenant est la première à sursoir à sa participation au CNT. Cependant le décret fixant la nomination des membres du CNT, selon une prof en droit « c’est un décret irrégulier qui n’indique pas, conformément à la charte, qui représente quelle organisation ! C’est du banditisme juridique de haut vol ». Dans les rues de Bamako, la population aussi en fait son affaire. Si pour les politiciens les militaires ont violé les termes de leur accord, quant à certains Maliens, c’est une bonne chose que les militaires aient mis en écart les politiciens véreux. Tout le monde dit ce qu’il en pense de la situation, mais personne ne met le pays en avant. Encore une fois de plus ce CNT a ouvert la voie aux opportunistes de ce pays et le risque est grand si ça continue au risque que le nationalisme disparaisse de ce pays sans oublier l’occupation du pays par des djihadistes. Selon le rapport de l’ONU, l’insécurité au Mali devient un problème majeur contre la réconciliation et la paix. Ce vent de discordance souffle déjà et chacun a la main sur sa tête.
À suivre
Lansine Coulibaly