L’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, S.E. Paul Folmsbee, lors d’une conférence de presse, a fait savoir la position de son pays sur la situation relative à la crise malienne. En substance, le Diplomate américain demande au gouvernement malien de rompre tous liens publics ou privés avec le Gatia. Si, depuis, le Gatia s’est défendu quant à lui d’entretenir des liens avec le gouvernement, Koulouba lui reste aphone.
Moins d’une semaine après la célébration du 22 septembre, date anniversaire de l’Indépendance nationale du Mali, l’Ambassadeur des Etats-Unis à Bamako, Paul Folmsbee, a interpellé le gouvernement sur les liens qu’il entretient avec le groupe d’autodéfense Touaregs, Imghads et alliés (GATIA). Selon lui, le gouvernement doit rompre incessamment tous liens publics et privés avec le GATIA. Il n’en fallait pas plus pour voir le GATIA sortir à son tour pour oser riposter publiquement. A son tour, il a organisé une conférence de presse pour « tirer les choses au clair ». «Le GATIA, contrairement à ce qui se dit ou est écrit, n’est d’aucune connivence avec l’Etat du Mali et ne bénéficie d’aucun appui de ce dernier. Bien au contraire, il nous a souvent contraint d’abandonner des positions militairement arrachées […]. Nous n’avons aucune collusion avec le Mali, hormis notre commune volonté de vivre ensemble dans un même pays, placé sous une seule autorité. Nous avons même souvent dénoncé le traitement de faveur que l’Etat accorde à nos adversaires de la CMA et le peu d’importance accordée à nos cadres…», a eu à réagir ouvertement les leaders de ce mouvement armé.
Si le GATIA a jugé nécessaire de se laver à grande eau de tout soupçon, le principal interpellé, lui, est aux abonnés absents. Il faut rappeler que Paul Folmsbee s’est adressé directement au gouvernement malien. Mais, depuis cette conférence, aucune réaction du côté de Koulouba pour spécifier sa position sur la question. Hors, on le sait, le gouvernement s’est toujours défendu d’entretenir des relations avec le GATIA. Si tel est le cas pourquoi ne pas répondre à l’ambassadeur ? A moins que…
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT