De Modibo Kéïta en passant par Moussa Traoré jusqu’à Amadou Toumani Touré, les Maliens ont regretté tous. Et qui sait s’ils ne vont pas aussi regretter d’IBK ?
Désormais, c’est devenu une habitude. Les Maliens ont tendance à avoir des sentiments de regret à chaque fois qu’ils disqualifient une personne. Et cela, toujours après la mort de cette dernière. Ils se sont levés contre Modibo Kéïta soi-disant que sa politique de gouvernance était mauvaise, et à l’heure de Moussa Traoré, ces mêmes personnes se sont soulevées, disant qu’il était un dictateur. Puis, arrive Amadou Toumani Touré qu’ils ont chassé lui accusant d’être un fidèle des terroristes. Aujourd’hui, des larmes de crocodile coulent à ses funérailles. Ah les Maliens ! Ce sentiment de genre à aimer une personne après sa mort ne fera pas d’une personne un citoyen modèle puisque cette attitude n’est autre que de l’hypocrisie envers ces hommes d’État. Selon un adage « on récolte ce que l’on sème ». Si actuellement l’état de ce pays est dégradé, peut-être que le peuple malien a sa part de responsabilité. Le Mali était respecté auparavant, mais malheureusement, aujourd’hui, il est la risée de tout le monde. Après quatre coups d’État de 1968 à 2020, n’est-il pas temps de se remettre en cause pour le développement de ce pays ? Au lieu de cela, on se déchire pour des postes, surtout en cette période de la transition. Pourquoi c’est difficile de comprendre que si ce pays venait à disparaitre, ce n’est pas une seule personne qui ira avec, mais nous tous. Le clientélisme et le favoritisme dans ce pays, risque gros dans l’avenir pour la jeunesse qui sera au centre de ce problème dans le futur. Déjà, l’avenir de nos jeunes est vendu à vil prix. Pourra-t-on dire que ce pays vit aux dépens de son passé glorieux ? Sinon maintenant on n’en a pas puisque c’est devenu une histoire sans intérêt. En continuant ainsi ce pays restera sous le joug des autres.
À suivre
Lansine Coulibaly