samedi 23 novembre 2024
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Gestion de la transition au Mali  : la CEDEAO reste fermement sur sa décision.  

La CNSP ne semble pas tenir sa promesse vis-à-vis des Maliens et du monde entier de passer le pouvoir aux civils. Le CNSP ne veut pas prendre acte avec la CEDEAO. Alors la CEDEAO reste fermement sur sa décision, un président civil de même qu’un Premier ministre civil.    

Régime d’IBK, Président démocratiquement élu plus tard contesté par le peuple « M5-RFP » notamment, pour sa gestion catastrophique du pays tant sur le plan sécuritaire, gouvernemental, que sur le plan de lutte contre la corruption, de l’amélioration de condition d’éducation et les services de santé, etc. Les Maliens manifestent un ouf de soulagement. Regroupé quelques heures plus tard, après la démission du Président de la République, sous le nom du comité national pour le salut du peuple « CNSP ». Ils (membres du CNSP) avaient promis de mettre en place une transition civile. En d’autres termes, de passer le pouvoir aux civils, le coup d’État n’étant plus cautionné par les organisations internationales. Mais nous avons constaté au fil des jours un changement de langage de nos « héros » du 18 Aout dernier. Ils parlent maintenant d’une transition militaire. Le mot fréquent de la junte qui a semé le doute dans l’esprit de certains citoyens, notamment la société civile et M5-RFP. Un gros soupçon pour les observateurs que les militaires ont commencé à savourer le goût du pouvoir. Cela s’est remarqué dès le premier pas de leur geste avec le report de l’atelier d’élaboration des termes de références sur les assises de la transition. Les membres du CNSP avaient commis une erreur d’inviter les associations, les syndicats, les partis politiques en écartant le M5-RFP à la concertation nationale. Mais, plus tard, le CNSP dit avoir reconnaissant dans les revendications du M5-RFP. « Nous avons parachevé leur lutte donc nous ne pouvons en aucun cas retirer le M5-RFP dans ces affaires-là », avait déclaré le porte-parole du CNSP, colonel-major Ismaïl Wague. Quant au M5-RFP, c’était un fait volontairement de mettre le M5-RFP à l’écart. Le citoyen de lambda pense que c’était une erreur d’un débutant de faire une telle maladresse. Aux termes de ces assises, on se rendra vite compte que le CNSP était mal guidé par « ces experts aux conseillers escamotés ». Soit, voulait-il se détourner de sa promesse (passer le pouvoir aux civils) vis-à-vis des Maliens et du monde entier ? On fait lâcher une charte de transition qui n’a fait d’aucuns, l’objet de débat durant les trois jours d’assises de concertation nationale, selon le M5-RFP. Le M5-RFP se démarque du document produit qui ne reflète pas les points de vue du peuple malien.  Pour d’autres participants, la charte de transition est jouissante pour la bonne réussite de la transition, bien qu’il soit militaire ou civil. C’est pourquoi le Président du CNSP colonel Assimi Goita et son équipe se sont rendus à Accra le 15 septembre dernier avec la charte assortie de la concertation nationale qui n’a pas fait l’unanimité, pour répondre aux chefs d’état de la CEDEAO. Et ils sont retournés avec un résultat défavorable qui joue en l’encontre du CNSP, une transition civile, un président et un Premier ministre civil exigé par la CEDEAO, qui ne fait pas l’objet des résultats des assises de 10, 11, 12 septembre 2020. Puis le vice-président ne pourra nullement remplacer le Président de la transition en cas de vacance du pouvoir. La CNSP a demandé de venir discuter avec son peuple qui les place une grande confiance. Ce qui est normal et obligatoire pour lui. Car la charte mérite bien un débat. Cette question mérite d’être posée. Sont-ils réellement pour leur intérêt ou celui du Mali ?  La CNSP doit faire attention pour ne pas connaitre le même sort que celui d’Amadou Aya Sanogo, après le coup d’État contre le général Amadou Toumani Touré en mars 2012. Que va-t-il faire pour exaucer les vœux de la CEDEAO et satisfaire le peuple malien ?

Karamoko Diallo

Djibril Coulibaly

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