samedi 23 novembre 2024
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L’arachide : Bamako inondée

C’est la période des arachides au Mali. L’arachide, ou Tiga en Bambara, est l’une des plantes les plus cultivées, après le maïs et le coton, pendant la période hivernale mais aussi durant toute l’année dans les vergers. Chaque année, les mois de septembre et août sont les périodes propices aux produits frais et surtout l’arachide fraiche. Actuellement, la boite coûte 250 FCFA ; le sac de 50 kg est à 6 500 FCFA ; et celui de 100 kg est à 15 000 FCFA.

L’arachide, est un fruit qui s’appelle cacahuète ou cacahouète, arachide, pois de terre.
Actuellement, il ne passe pas un jour sans voir des camions à la rentrée de la ville chargés de sacs d’arachide dans des camions en provenance des zones de production, notamment les régions de Kayes, Sikasso, et Ségou.
Prisée par les Bamakois, la vente de l’arachide est génératrice de revenus.
Le commerce ne se limite pas seulement à l’approvisionnement de l’arachide fraiche, nous avons aussi des femmes qui se frottent les mains, grâce à ce petit business de vente d’arachide grillée ou bouillie.
L’arachide est l’une des légumineuses les plus consommées en cette période d’hivernage.
« Tout dépend donc de la qualité de l’arachide » dixit un importateur
Beaucoup usée dans la cuisson des sauces et la transformation de l’huile, l’arachide est l’une des légumineuses la plus convoitée en cette période d’hivernage.
A Bamako, les importateurs, commerçants et vendeurs ambulants se multiplient à longueur de journée. Les marchés et quartiers, sont envahis par les vendeurs et revendeurs d’arachides. Mais que représente cette légumineuse pour les Bamakois ? La réponse dans ce dossier.
La culture d’arachides certes embryonnaire, est une source de revenus pour les agriculteurs et les vendeurs Maliens. Cultivée au Mali notamment à Kita, Kayes et Sikasso, cette denrée contribue d’une manière ou d’une autre au développement économique du pays. A en croire, certains observateurs, le Mali serait le premier exportateur de l’huile d’arachide en Afrique de l’Ouest. Cette légumineuse aurait favorisé l’implantation de plusieurs industries de transformation d’arachides au Mali et créer un réseau d’exportation vers les pays voisins.
Chaque année plusieurs types d’arachides sont semés, récoltés et vendus sur le marché. Selon un document fourni par le programme arachide de I’IER /CRRA de Kayes, la semence d’arachides au Mali se fait à partir de trois espèces : le mossi- tiga, Saméké alla-son ; mais de plus en plus on les distingue par leurs enveloppes (rouge et blanche). Ces espèces bien expérimentées, par les agriculteurs Maliens seraient venues des pays tels que : la chine, l’Inde, le Burkina Fasso.
L’arachide communément appelée « rouge » n’a pas le même cycle de production que la blanche ni un même rendement. Pour les commerçants l’arachide de couleur rouge est souvent utilisée pour la transformation de la pâte d’arachide. Néanmoins, elle est consommée par certains qui la préfèrent à l’arachide blanche.
L’arachide « blanche » quant à elle, renferme plusieurs vertus thérapeutiques. Au Mali, les femmes qui accouchent l’utilisent plus pour faire une montée de lait.
En cette période d’hivernage, les consommateurs ont du mal à s’en passer ni à retenir leurs mâchoires, les uns l’achètent crue et les autres grillée. C’est donc une question de préférence !
Dans tous les cas, l’arachide est préparée et consommée à Bamako de diverses manières : grillée ou boue. Elle fait bouger les mâchoires des enfants comme des adultes, qui très souvent ne sont pas comblés à cause de la petite quantité. Certains rêveraient se retrouver dans un champ d’arachide pour en consommer davantage.
En revanche, sa transformation varie selon les besoins ; à Bamako l’arachide est rendu sucrée pour servir de goûtée ou d’amuse-gueule lors des manifestations (fêtes de mariage, baptême, anniversaire…)
Dans les familles, elle est séchée ensuite transformée en pâte pour la cuisson de la sauce tikadèguè qui accompagne des aliments comme : le djuka, la sauce de bâchi et bien d’autres. Elle est aussi usée pour la transformation de l’huile végétale, et les aliments de bétails.
En ce qui concerne le prix de cette légumineuse, il varie selon l’offre et la demande . Aux abords des marchés tout comme sur les artères de la ville les vendeurs ambulants se précipitent vers les clients, les prix sont fixés selon la quantité : 500, 1000 à 100 f CFA. De quoi réjouir ces commerçants qui voient leurs efforts être récompensés et leurs recettes augmentées malgré l’affluence de cet aliment sur le marché.
Outre, le nombre élevé des commerçants, Mme Diakité se montre confiante : « C’est vrai que le marché est rempli des commerçantes d’arachides, je ne peux non plus dire que je gagne des millions dans cette activité, mais les clients achètent régulièrement »
Idem pour cet importateur de kita que nous avons rencontré par coup de chance au marché de Kalaban Coura ACI : « je suis un paysan , la culture de l’arachide est mon activité principale, en cette période d’hivernage ; j’arrive à vendre quelques sacs malgré l’abondance de cette légumineuse sur le marché. Il y a des sacs de 100 et 50 kg, vendus entre 11 000 et 15 000 F CFA et certains peuvent déborder si la qualité est bonne, tout dépend donc de la qualité de l’arachide », précise-t-il.
Les vertus de l’arachide
Tout compte fait, l’arachide reste une légumineuse vertueuse même s’il faut une certaine modération. Beaucoup, ignorent ses vertus ; l’arachide crue ou grillée contient plusieurs protéines , elle est très riche en vitamines E, B1, B3, B6, acides gras insaturés et contient plusieurs fibres et sels minéraux . Selon, une étude épistémologique révélée par leral.net, « l’arachide contribue à prévenir contre les maladies cardiovasculaires ainsi que la diminution du cholestérol sanguin. Elle contient également des phytostérols, des composés ayant une structure similaire à celle du cholestérol des produits d’origine animale, mais qui se sont révélés bénéfiques sur le plan de la santé cardiovasculaire ».
Mahamadou YATTARA

Djibril Coulibaly

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