samedi 23 novembre 2024
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10 jours après leurs arrestations : IBK, Boubou Cissé et Moussa Timbiné libérés par la junte, hier

Lancien président de la République du Mali a été remis en liberté dans la nuit de mercredi à jeudi par la junte militaire. Selon des sources proches, le Premier Ministres ainsi que le Président de l’Assemblée dissoute ont aussi été libérés.

De source très proche du dossier, l’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a été libéré aux alentours de 3 h du matin. Il a été ramené par des éléments des forces spéciales maliennes à sa résidence de Sébénikoro, laquelle est sécurisée par la junte. Le CNSP vient de confirmer ce qu’il a promis au cours des pourparlers avec la délégation de la CEDEAO, avec à sa tête le Nigérian, Goodluck Jonathan.

En effet, c’était l’une des exigences de la CEDEAO lors des négociations. La délégation qui était venue pour rétablir l’ordre constitutionnel avec le retour d’IBK au pouvoir s’est vue refusée par le Président malien lui-même. Les émissaires de la CEDEAO, menés par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan avait pu rencontrer Ibrahim Boubacar Keïta sur son lieu de détention, en présence des colonels du CNSP, puis en leur absence. IBK lui avait assuré ne pas imaginer revenir au pouvoir. L’ancien président se disait même « soulagé » et affirmait qu’il était bien traité et « respecté » par les putschistes. Il avait demandé à ses visiteurs de faire passer le message à ses anciens homologues de la CEDEAO.

C’est ce qui avait obligé la délégation à s’attarder sur son sort de celui de la transition qui s’offrait désormais au Mali après ce refus.  Durant toute la journée du 26 août, souligne une source proche, le représentant de la CEDEAO à Bamako, Hamidou Boly, a ainsi été en contact avec les putschistes du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) afin de les inciter à libérer IBK avant la prochaine réunion des chefs d’État de la sous-région, prévue le 28 août.

Selon nos informations, la CEDEAO avait en effet fait de la remise en liberté de l’ex-président un préalable à un assouplissement des sanctions à l’encontre de la junte. Celle-ci avait été fortement invitée à faire un geste de bonne foi.

Devenu un plus fragile, les proches de l’ancien président IBK avaient également émis le souhait de l’envoyer provisoirement hors du Mali pour poursuivre un protocole de soins à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, et le principe de ce séjour avait été accepté par le CNSP. Maintenant avec la clémence de la junte, la CEDEAO pourra-t-elle revoir ses sanctions, voire lever complètement pour un pays très fragile depuis 2012.

Bourama Kéïta

Djibril Coulibaly

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