La mauvaise gouvernance en Afrique est un fâcheux sujet ou un problème difficile à résoudre en ce 21e siècle. Les Chefs d’État qui arrivent au pouvoir font des mécontents, surtout côté bas peuple. Cela en grande partie émane de la corruption et de leurs politiques de gestion qui ne font que révolter le Peuple.
C’est une devise qu’adosse la plupart des Chefs d’État africain. Car leur gestion est fortement décriée et engendre des mécontents, surtout ceux du bas peuple qui érigent des contestations contre le Président. Comme c’est le cas au Mali, un État du Sahel, indépendant depuis le 22 Septembre 1960. Le Soudan devenait dès lors le Mali. De cette date à nos jours, les problèmes de gestion de l’État ont toujours existé. Et la lutte pour dénoncer ceux-ci est un droit qui revient incontestablement au Peuple. C’est ainsi que le problème de gouvernance dans notre pays a éveillé une foule et une chaîne de colère contre le régime du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Depuis le mois de juin dernier, les nombreuses contestations se succèdent pour dénoncer la gestion du régime en place. Un régime qui, depuis son installation, crée des problèmes qui n’en finissent pas. En effet, les positions de nos forces de défense et de sécurité, du nord au centre, ont été infaillibles ces dernières années. Chose qui a causé de nombreuses victimes que nous regrettons amèrement tant sur le plan humain que matériel. Le mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5–RFP) a été formé et les meetings pour exiger la démission d’IBK et son régime se sont multipliés. Ces contestations ont en effet, attiré la communauté sous-régionale, la Cedeao à venir, dans notre pays pour analyser et apporter des propositions de sortie de crise. Mais elle (Cedeao) a vu ses recommandations et propositions rejetées, de même que celles issues du Sommet exceptionnel virtuel du 27 juillet 2020, qui exigeaient : la démission immédiate des 31 députés dont l’élection est contestée, y compris Moussa Timbiné, actuel Président de l’Assemblée nationale ; la recomposition de la Cour Constitutionnelle conformément aux dispositions constitutionnelles du Mali ; la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition et de la société civile ; la mise en place d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités dans les violences qui ont entrainé des décès, des blessés et des dégâts matériels au cours de ce mois de juillet. Néanmoins, le M5 – RFP a décidé une nouvelle fois de battre le pavé ce mardi 11 août, de sortir pour ne plus rentrer, clamait Choguel Kokala Maïga, l’un des leaders du M5 dans une vidéo. Mais cette nouvelle sortie ne reflétera indubitablement pas les précédentes. Car, au regard des réticences de certains partisans du M5-RFP, que nous constatons à travers la ville de Bamako et certaines villes régionales, l’on ose dire que la journée du mardi serait différente des autres. En tous les cas, la lutte contre la mauvaise gouvernance dans notre pays est un trèfle à quatre (04) feuilles ou une fleur porte-bonheur pour le Mali. Car, le Chef d’État qui succédera IBK sera averti. Comme le dit cet adage populaire : un homme averti en vaut deux.
Moriba DIAWARA