Lors du sommet extraordinaire tenu hier entre les présidents de l’espace CEDEAO, le Président IBK, objet de contestation de son peuple suite à l’appel de l’Imam Mahmoud Dicko aurait, selon RFI attaqué l’Imam Mahmoud Dicko dans des propos « très durs ». Une information démentie par la présidence de la République sur sa page Facebook.
Les propos sont durs, et critiqués par certains proches du président qui les ont jugé déplacés. Car, jusqu’ici, l’imam Dicko est considéré comme seul modéré parmi les contestataires et capable de maitriser les manifestants. De plus, il n’a jamais demandé la démission du Président de la république.
Voici l’extrait de l’article :
« Ibrahim Boubacar Keïta attaque directement l’imam Dicko
Par ailleurs, les chefs d’État de l’institution régionale ont tous accepté le principe de sanctions ciblées contre tous ceux qui s’opposeront au retour de la stabilité du Mali. Quant au président malien, très attendu dans son intervention et soutenu par ses frères, il a eu des mots très durs à l’égard de son opposition et de l’imam Dicko. Selon Ibrahim Boubacar Keïta, le but de ces manifestations organisées par l’imam Dicko est de conduire à une transition dirigée par le célèbre marabout et qui devrait ouvrir la voie à un État islamique. Le président malien ajoute : « C’est là, la rançon de guerre de l’imam Dicko, un crime impardonnable. »
Tout en dénonçant l’arrogance de l’imam Dicko vis-à-vis des chefs d’État de la Cédéao, Ibrahim Boubacar Keïta leur a parlé d’un coup d’État rampant des opposants. « L’imam Dicko est acculé, selon IBK. Il est sorti de sa tanière et son projet est dévoilé ». Enfin, le président malien a déclaré qu’il adhère aux conclusions du rapport de la Cédéao. La conférence doit se poursuivre désormais autour d’un débat entre les chefs d’État. »
En toute sincérité, nul ne peut contester que les propos du Président puissent être travestis, mais la question qui se pose est de savoir si c’était une préméditation de la part du journaliste de falsifier le propos d’IBK, alors qu’aucun autre Président n’a contesté sa parole dans cet article à part le président malien ?
Aujourd’hui, le doute subsiste autour de ce démenti, car à ce jour aucune information n’a été publiée résumant les propos du Président IBK lors de ce sommet alors que tout porte à croire qu’IBK s’est longuement prononcé au cours des échanges.
« Le correspondant d’une radio étrangère en poste dans une capitale d’un État membre de la Cedeao prête au Président Ibrahim Boubacar Keita des propos musclés contre l’imam Dicko lors du Sommet extraordinaire tenu ce 27 juillet 2020 sur la crise malienne. Les déclarations dudit correspondant sont entièrement fantaisistes », dément la présidence.
Il convient aussi de souligner que cette manière de faire croire à l’opinion qu’on n’a pas tenu un propos est trop facile de nos jours. Si tel est qu’il n’a pas chargé l’Imam Dicko, que la Présidence sorte l’intervention intégrale du président, car il n’y a pas de doute qu’elle soit enregistrée et gardée pour clarifier. Sinon le doute subsiste bel et bien.
De l’autre côté, le correspondant Moussa Kaka doit prouver les affirmations du Président IBK pour clarifier l’opinion dans cette affaire.
Bourama Kéïta