Abdoul Fatah Cissé, directeur de la Maison du Hadj a animé une conférence de presse afin d’édifier les pèlerins de l’année 2020, sur le report du hadj de cette année suite à la pandémie du Covid-19. C’était hier mardi 7 juillet 2020, Maison du Hadj.
La conférence de presse de la Maison du Hadj a enregistré la présence des représentants des agences de voyages de la filière privée et de plusieurs pèlerins inscrits pour cette année en cours. À l’entame, le directeur de la Maison du Hadj Abdoul Fatah Dicko a déclaré que suite aux derniers développements liés à la maladie à coronavirus, communément appelée Covid-19, les autorités saoudiennes ont porté à la connaissance de la UMA, la communauté musulmane à travers le monde, la décision de limiter le hadj 2020 aux seuls résidents et citoyens du Royaume d’Arabie Saoudite.
De rappeler que la principale motivation de cette décision est d’éviter de transformer le hadj en « nouveau foyer de propagation » de cette pandémie dans les pays musulmans et au-delà, l’affluence dépassant traditionnellement les 2 ou 3 millions de fidèles sur les lieux saints de l’islam, sans compter les Saoudiens eux-mêmes.
Ainsi, cette décision signifie clairement que tous les autres musulmans, y compris les fidèles maliens, ne seront pas concernés par le hadj 2020, et le quota qui est alloué à notre pays, soit 13 323 pèlerins potentiels, ayant été reconduit en 2021, soit un cumul de 26 646 attendus pour la prochaine campagne du hadj.
Cependant, en d’autres termes : « il y aura13 323 places réelles pour 26 646 candidats potentiels en 2021, faisant apparaître un éventuel embouteillage monstre pour être éligible au hadj 2021 ».
Il est à noter que, pour faire face à cette situation, en prenant les devants, il a été décidé de commun accord, entre Maison du Hadj et agences de voyages privées, un certain nombre de mesures ci-après : « le Guichet unique reste ouvert à la Maison du hadj avec une permanence assurée, et les inscriptions continuent pour toutes les formalités administratives afférentes au hadj. Le 31 décembre 2020 est fixé comme date-butoir pour la fin des inscriptions au compte du hadj 2021, pour que notre pays se mette au même diapason que de nombreux autres pays musulmans où la campagne du hadj en cours est bouclée six ou douze mois à l’avance. Les avantages d’une telle politique d’anticipation sont multiples et variés en termes de formation initiale et continue des pèlerins, y compris la formation des principaux acteurs eux-mêmes, sans oublier la signature des engagements liés au pèlerinage avec moins de contraintes ou de pressions. L’intérêt et la pertinence pour les candidats déjà inscrits pour le compte du Hadi 2020, de demeurer dans le système électronique de visa, avec l’avantage d’être prioritaires pour la campagne 2021 (à l’aller comme au retour de la Mecque). Un principe néanmoins acquis pour celui qui souhaiterait, malgré tout, rentrer en possession de ses sous au titre de la campagne 2020, avec cependant le risque de ne pas pouvoir trouver de place en 2021, entre autres ».
Aïssétou Cissé