« Au Mali la situation humanitaire se dégrade de jour en jour à cause de l’insécurité et de la maladie à coronavirus ». C’est du moins ce qui ressort d’un document du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU au Mali (OCHA-MALI). Selon la coordination, le nombre des personnes déplacées internes est passé de 239 483 en mars dernier à 250 998 personnes.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU au Mali, OCHA-MALI, explique cette situation par la multiplication des violences dans le nord et le centre du pays. Il cite entre autres les attaques terroristes, les affrontements entre communautés, les opérations militaires.
Selon le document, la région de Mopti est la plus touchée par la crise sécuritaire. La zone enregistre le plus grand nombre de personnes déplacées internes avec 102 481 personnes rapporte OCHA. Dans ces constats, la région de Mopti est suivie par Gao avec 62 633 personnes, Tombouctou 31 481 personnes, Ménaka 30 991 personnes, Ségou 23 624 personnes, Sikasso 2 598 personnes, Bamako 1985, Kayes 1624 et la région de Kidal avec 819 de réfugiés et déplacés interne et externe.
Cependant, l’apparition de la pandémie à coronavirus, la covid19, a multiplié les besoins humanitaires. Selon OCHA, le défi majeur auquel les humanitaires font face « c’est surtout d’aider les sites abritant les personnes déplacées internes au respect des mesures sanitaires donné par le gouvernement pour limiter la propagation de la maladie a coronavirus ». L’organisation souligne aussi que la situation n’est pas non plus facile pour les Maliens qui ont trouvé refuge dans les pays voisins. Au total, OCHA dénombre 140 098, dont 60 445 réfugiés en Mauritanie, 58 702 réfugiés au Niger et 20 951 au Burkina Faso.
Cette situation est relatée par le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU au Mali, à un moment où le nombre de personnes touchées par la covid-19 connait une hausse. À la date du jeudi 28 mai 2020, le pays enregistre 1194 cas positifs, 652 guérisons et 72 décès.
A. Haidara