Nulle peur ne peut désormais empêcher la traverse des mers. Malgré la pandémie de la maladie à coronavirus, les migrants n’ont pas la peur au ventre, il ne voit que ‘’El Dora do’’.
Beaucoup d’analystes pensaient que la maladie à coronavirus pouvait empêcher l’augmentation du flux migratoire, malheureusement c’est le contraire qui s’est produit. Pas plus qu’hier, un chargement de 140 personnes s’est vu refusé d’accoster à Malte. Selon les autorités de Malte, il faut une solidarité européenne sinon elles ne prendront pas en charge tous les migrants. Il faut impérativement un partage. Et sur le site info migrant-France, le Vincent Cochelet « Malté a besoin d’un mécanisme de solidarité prévisible dans l’accueil des migrants secourus et ne pas avoir à gérer au cas par cas. Mais il faut également limiter un tel dispositif, car on voit bien que le système d’évacuation des migrants notamment en Grèce crée un appel d’air’’ ». Et le samedi dernier, un naufrage est survenu dans les côtes Tunisiennes causant un mort et la disparition de six autres personnes. Tout ceci montre à quel point la migration est en cru malgré la pandémie de la maladie à coronavirus. Si des résidents d’un pays, notamment Italie et Espagne ont peur pour leur vie, les migrants quant à eux, s’en foutent. L’essentiel c’est de rentrer, et pouvoir faire vivre leur famille au bercail. Pour certains d’entre eux, mieux vaut mourir en mer que retourner au pays sans rien. Déjà, l’idéologie de rester dans la misère du chemin d’exil gagne du terrain. Il serait impossible pour les autorités africaines de redorer l’image du continent aux yeux de ses personnes en exil, qui dans leurs pays, voient régulièrement des déplacées de guerre, civile ou militaire causées par les élections. Donc mieux vaut aller à la rencontre de la pandémie dans les El dora do que de rester passif et qu’elle vienne vous retrouver pour faire ravage dans la misère d’un continent constamment en guerre civile. Malgré la création d’instituts de suivi et d’aide aux migrants pour ceux qui rentrent au bercail, ces derniers trouvent que les autorités ne respectent pas leurs paroles envers eux. C’est tous ces problèmes qui font que certains migrants préfèrent rester plutôt que de retourner au pays. Comment peut-on alors limiter l’augmentation de la migration, vu que les migrants eux-mêmes connaissent les dangers ? En tout cas, il existe toujours une porte de sortie.
Lancine Coulibaly