samedi 23 novembre 2024
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Élection spéciale dans les régions du nord : La Coalition « IGDAH-MALI TÈ TILA » dénonce une “discrimination sélective“

Dans une lettre adressée au Ministre de l’Administration  Territoriale et de la Décentralisation, la Coalition Contre la Partition du Mali “IGDAH-MALI TÈ TILA” a dénoncé le manque de «respect de la légalité républicaine par le gouvernement ».

La notification du gouvernement de vouloir organiser des élections dans certaines régions du Nord du pays soulève des vagues d’indignations. Après, l’opposition dans son ensemble, la société civile ne voit non plus d’un bon œil cette démarche. Pour elle, la démarche vise à définir la partition du Mali.

Et effet dans sa lettre ayant pour objet : « Appel au respect de la légalité républicaine et au patriotisme ! », la Coalition Contre la Partition du Mali “IGDAH-MALI TÈ TILA”, s’insurge contre une élection spéciale dans les régions où la population a déjà voté pour l’élection qui vient de prendre fin.

« Nous, Coalition contre la Partition du Mali ‘‘IGDAH-MALI TÈ TILA’’, nous en appelons au respect de la légalité républicaine par le gouvernement en général et en particulier, au patriotisme et à la sagesse de monsieur le ministre de l’Administration territoriale », lit-on dans cette lettre signée par Abdel Kader Maïga, président de cette coalition.

Pour cette organisation de la société civile, le Gouvernement doit impérativement «éviter l’organisation d’élections législatives dans des conditions d’application discriminatoire et sélective pour faire plaisir à une catégorie « privilégiée » de citoyens alors que les Maliens doivent être traités avec justice et équité en matière de droits et devoirs ».

Pour cette organisation, au-delà de toute considération politique ou partisane, il est inutile de relever que l’heure est gravissime avec la crise sociopolitique et sécuritaire qui perdure.

« Actuellement, sous la menace de la pandémie à Coronavirus, nous estimons que ce n’est pas le moment pour enfoncer davantage le Mali dans un bourbier dont nul ne saurait prévoir l’issue », prévient, la coalition qui rappelle « qu’avec tant de mensonges, de dénis, de fuites en avant, d’actes d’apatridie et d’obsessions antirépublicaines, le Mali finirait par sombrer brutalement et inexorablement ».

Selon la coalition, il est inexplicable qu’Almoustrat qui a déjà participé aux votes du 29 mars 2020 dans la circonscription de Bourem puisse faire encore l’objet d’élection législative avec les mêmes électeurs. Au sujet des autorités dites intérimaires, la coalition estime qu’il s’agit ni plus ni moins  « d’une escroquerie d’État, un partage de pouvoir et un contrôle de pans de territoire du Mali, en dehors de toute légalité ».

Pour cette coalition, il faut éviter de confier l’administration des régions de Taoudenit et de Ménaka aux « bandits armés ou de narcotrafiquants encore moins de terroristes ».

Le dialogue national inclusif (DNI), à en croire la coalition ne doit pas être un étalon  pour faire croire  à une quelconque « application de l’accord d’Alger ».

Ne croyant plus à la sincérité de la CMA qui selon la coalition est à la base de la crise sécuritaire au Mali. Pour elle après la Conférence d’Entente Nationale et le DNI tout porte à croire que les groupes armés  sont « toujours cramponnés sur leur projet de partition du Mali »  et n’ont pas évolué.

Et il est temps que le Gouvernement du Mali et les séparatistes de la CMA « expliquent » au peuple,  « pourquoi le conflit ne finit pas ».

Komi

 

Djibril Coulibaly

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