« Le Gouvernement, pour se protéger contre le Coronavirus se barricade derrière les écrans pour délibérer. Bravo !
Sauf qu’au moment, le même Gouvernement envoie les malien(nes) s’agglutiner aux meetings électoraux et dans les bureaux de vote. Le droit à la santé et à la vie ne vaut-il pas pour tous ? »
La peur créée par les médias fait plus de mal que la maladie, le gouvernement malien est-il victime ?
En décembre 2019, le coronavirus a fait son apparition à Wuhan, dans le centre de la Chine continentale où des mesures draconiennes ont été prises pour limiter la diffusion. Le virus a toutefois débordé des frontières du pays, suscitant une psychose aggravée souvent par les médias.
Ce nouveau virus, le Covid-19, est devenu la maladie la plus médiatisée, probablement grâce à la super-démocratisation des technologies de l’information et de la communication.
Ces dernières ont créé, à leur tour, un autre virus qui est encore plus dangereux
La médiatisation à grande échelle a surtout mis en exergue les cas confirmés et les morts, contribuant ainsi à créer la psychose au sein de la population mondiale en général et particulièrement dans les pays les plus touchés.
Les médias ont certainement, quelque part, été à la base de la panique. Sur tous les plateaux de télé et antenne de radio voire sur les réseaux sociaux, on ne parle que de la maladie à coronavirus. A cela, s’ajoutent les images dramatiques des populations infectées par cette maladie mais aussi les « fake news » qui sèment la paranoïa au sein de la population.
La psychose créée par le virus engendre en fait plus de dégâts que le virus lui-même. Alors, n’est-il pas mieux de le prendre avec raison et surtout de véhiculer les informations donnant espoir ?
Ce n’est pas encore le confinement au Mali mais les dernières précautions de prévention sont aussi restrictives plus que « l’état d’urgence » ou le « couvre-feu ».
Au Mali, le gouvernement a pris des mesures comme : Tous les voyageurs qui se présentent au Mali recevront aux portes d’entrée (aériennes, terrestres, une prise de température systématique, ainsi que les recommandations du gouvernement sur les mesures d’auto-isolement, d’hygiène individuelle et collective et un N° vert 36061 pour toutes fins utiles ; Les voyageurs avec symptômes mineurs, qui arrivent avec de la fièvre (température supérieure à 37,5 degrés C) en provenance des pays fortement touchés par le Covid-19 (avec plus de 500 cas), seront soumis à un auto- isolement pendant 14 jours et recevront un suivi journalier par une équipe médicale ;
3-Les voyageurs avec symptômes majeurs, qui arrivent avec la fièvre (température supérieure à 37,5 degrés C) et d’autres signes et symptômes respiratoires en provenance de pays fortement touchés par Covid-19 (avec plus de 500 cas) seront transportés à un site d’isolement pour être testés.
Concernant les mesures individuelles et collectives ; Réduire au maximum les grands rassemblements non nécessaires ; Suspendre la participation des cadres maliens aux grandes ou fora dans les pays fortement touchés ; Suspendre la tenue des regroupements importants au Mali (Conférence, colloques, symposiums, festivals, etc.) ; Renforcer les mesures d’hygiène individuelle et collective (lavage des mains au savon, utilisation du gel hydro alcoolique devant tous les services publics et les lieux de cultes) ;
8-Eviter de serrer les mains et de donner des accolades en tous lieux et toutes circonstances.
Concernant la prise en charge des cas ; Les personnes testées positives au Covid-19 seront prise en charge dans les sites retenus par le ministère de la santé et des affaires sociales ; Compte tenu de la présence d’un grand nombre de forces étrangères, une coordination étroite est indispensable avec les ambassades, la Minusma, l’opération Barkhane, la Mission de formation de l’Union Européenne et les Organisations internationales pour la prévention et la prise en charge des cas.
La maladie à coronavirus n’est pas pire que les autres épidémies
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la contagiosité du Covid-19 est estimée à entre 1,4 et 2,5. Ce qui signifie que chaque personne malade risque d’infecter en moyenne deux nouvelles personnes. Ce taux de contagiosité est beaucoup moins que la rougeole qui infecte en moyenne 12 à 18 personnes en contact avec un malade.
Mahamadou YATTARA