Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé mardi la « libération rapide » du chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé, enlevé le 25 mars dans le nord du Mali, à l’issue d’une réunion consacrée à ce pays. Soumaïla Cissé, 70 ans, a été enlevé alors qu’il se déplaçait dans son fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou, en campagne pour les élections législatives du 29 mars.
Les membres du Conseil « condamnent » aussi dans un communiqué « l’attaque terroriste » survenue lundi contre l’armée malienne qui a fait au moins 25 morts et six blessés à Bamba dans la région de Gao (nord).De larges pans du territoire malien continuent à échapper à l’autorité de l’État. L’armée malienne est soumise depuis des mois à des attaques meurtrières dans ce pays en proie aux agissements de groupes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, aux violences intercommunautaires et aux trafics. Dans son communiqué, le Conseil de sécurité appelle par ailleurs « le gouvernement et l’ONU à continuer à travailler ensemble pour éviter la propagation » du Covid-19.
Il demande aussi à la force de Casques bleus sur place (Minusma) « de poursuivre sa mission en dépit de la pandémie », tout en assurant la protection sanitaire et la sécurité des personnels onusiens. S’il relève certains progrès dans l’application de l’accord de paix de 2015, le Conseil réclame enfin comme à chacune de ses réunions sur ce dossier de nouvelles avancées au gouvernement et aux groupes armés signataires.
Source AFP