Le siège du Parena a abrité, ce mercredi, 08 avril, une conférence de presse animée par plusieurs partis ayant participé à la compétition législative dans la circonscription électorale de la Commune III du District de Bamako. On peut citer, entre autres, le Parena lui-même et le parti Yéléma de l’ancien Premier ministre Moussa Mara.
Les différents protagonistes ont tenu en haleine les journalistes en dénonçant les fraudes inouïes que l’on ne pouvait soupçonner, se perpétrer dans nos consultations électorales. Bourrage des urnes, achat des consciences dans les rues et dans les maisons, voire jusque devant les bureaux de vote. Qu’à cela ne tienne, relève Mme Kadiatou Fofana, candidate du Parena, il y a eu un phénomène nouveau très grave qu’elle a qualifié de « transfert de voix » comme on transfère de l’argent au profit d’une tierce personne à travers Orange Money ou Mobicash. La méthode consiste tout simplement à léser un candidat des voix qu’il a réellement obtenues en les mettant sur le compte d’un de ses rivaux pour favoriser ce dernier. De cette conférence de presse sur les fraudes, les acteurs sont sortis dépités par tant de méthodes malsaines que l’on croyait bannies dans notre démocratie. Malheureusement, c’est en plein coeur de Bamako que cela se passe. Que penser alors des localités éloignées ? Notre démocratie a bientôt 30 ans, mais elle peine vraiment à mûrir.
Isidore Théra