La crise scolaire a été le sujet phare de la session d’avril pour l’Assemblée nationale. Au cours de sa rencontre de lundi dernier, le président Issiaka Sidibé a invité le gouvernement à gérer les crises de l’école malienne dans son ensemble et de manière durable. Quant aux syndicats des enseignants, elle les interpelle sur les conséquences de la grève pour un pays comme le Mali déjà fragile.
Malgré la pandémie de coronavirus dans notre pays, l’Assemblée nationale a bravé les risques pour tenir sa session du Mois d’Avril. Si l’on s’en tient aux dernières sessions où plusieurs ministres, présidents des institutions voire des représentations diplomatiques accréditées au Mali venait, celle-ci n’était pas le cas. Seul, le Premier ministre Boubou Cissé y était au nom de son gouvernement.
En effet, la question de la crise de l’école malienne était le sujet principal de la session. A l’occasion, l’honorable Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée Nationale s’est inquiété de l’avenir de l’école malienne. Il a émis son inquiétude par rapport à la multiplication des débrayages des enseignants depuis des années qui impactent négativement l’école malienne. C’est un réel danger pour l’éducation de millions d’enfants de notre pays, a-t-il laissé entendre. Et de déplorer le fait que cette année scolaire connait encore une panne depuis janvier dû à un désaccord entre le gouvernement et des syndicats des enseignants autour de l’application de l’article 39 de la loi du 16 janvier 2018.
Deux ans après l’adoption dudit texte, les lignes n’ont pas bougé en dépit l’implication de l’hémicycle, a souligné le président. Mais, reconnait-il qu’il y a eu des avancées, dans le dossier avec le décret fixant les taux mensuels de l’indemnité de résidence allouée au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
S’il est certes vrai que la force doit rester à la loi, ce qui oblige aujourd’hui les syndicalistes à défendre leurs intérêts, il n’en demeure pas moins d’oublier l’avenir des enfants qui constituent la relève de demain. « Il serait bienséant pour eux de tenir compte des séquelles de leurs actions sur la vie de la nation », conseille le président de l’Assemblée.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a exhorté les deux parties à un dialogue plus fécond et responsable afin de gérer le problème. « Il ne s’agit plus de jouer au sapeur-pompier, en tentant de sauver les années scolaires une à une, mais de sauver plutôt l’école malienne dans son ensemble et de manière durable», a-t-il interpelé le gouvernement.
C’est de «faire en sorte que l’avenir des enfants maliens ainsi que le devenir de la République du Mali ne soient plus hypothéqués par quoi que ce soit ou par qui que ce soit », insiste le président de la législature qui prendra fin dans quelques jours.
Komi