Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se dit inquiet par la situation sécuritaire au Burkina Faso. Selon l’organisation, cette situation oblige de milliers de personnes à fuir leur foyer. Elle affirme que parmi les 9.000 réfugies maliens dans le camp de Goudoubo, beaucoup ont déjà quitté les lieux.
À cause de l’insécurité grandissante au Burkina Faso, pays frontalier avec le Mali, nombreux sont les réfugiés maliens qui ont rejoint des localités situées à l’intérieur du Burkina Faso comme l’annonce le HCR sur le site des Nations Unies. Selon elle, « quelque 2.500 personnes se trouvent désormais aux côtés de nombreux Burkinabés déplacés dans la ville de Dori ». Elles soulignent cependant que dans cette partie du pays, les civils sont confrontés à des conditions difficiles et ont désespérément besoin d’abris, d’eau et de services de santé.
Les attaques commises au Burkina Faso n’épargnent pas les 25.000 réfugiés maliens qui vivaient dans des camps isolés et situés près de la frontière avec le Mali. Dans ce document du HCR, il ressort que suite aux attaques et aux ultimatums lancés par des groupes armés, le camp de réfugiés de Goudoubo, qui accueillait récemment 9.000 réfugiés maliens, est aujourd’hui presque vide. « Les réfugiés ayant fui ailleurs en quête de sécurité », a déploré le porte-parole du HCR.
Selon le HCR, c’est dans ce contexte de violence que l’organisation a dû relocaliser son personnel hors du camp de réfugiés de Mentao, près de la ville de Djibo, en novembre 2019. Mais elle souligne que depuis lors, « l’accès à plus de 6.000 réfugiés est sporadique et les conditions de vie se sont aggravées ».
« Et face à cette insécurité au Burkina Faso, de nombreux réfugiés maliens ont fait part de leur intention de rentrer au Mali, une fois que les restrictions liées à la prévention et à la lutte contre le Covid-19 y seront assouplies ». C’est ce qu’affirme le HCR.
Ces Maliens expriment leur intention de retourner au bercail, alors que dans le pays l’insécurité persiste.
A. Haidara