En novembre 2014, le journal hebdomadaire La Sirène mettait l’accent sur l’histoire horrible d’une famille dispersée par les terroristes. Il s’agit d’une histoire très émouvante et triste qui confirme que personne n’est à l’abri des terroristes.
En effet, après l’assassinat de 3 de ses enfants par les terroristes dans la région de Gao précisément à Ansongo, Hawa Koné est toujours dans la nature. Selon les dernières informations que nous avons reçues, elle serait en brousse (dans une localité tenue secrète), sans famille ni soutien. Pour ce qui est de son premier fils Amadou Doumbia, il est toujours porté disparu. Tant disque Baba Doumbia est en exil.
Hawa Koné et les membres de sa famille qui sont encore en vie sont toujours sous le choc des menaces. La situation est tellement préoccupante qu’ils ne savent plus où mettre la tête. Surtout que les terroristes sont désormais partout au Mali. Pour preuve, trois (3) d’entre eux ont été arrêtés au grand marché de Bamako le samedi 08 février 2020 par la police du Commissariat du 3ème Arrondissement.
À cet effet, nous invitons les plus hautes autorités à prendre à bras le corps cette histoire ainsi que nos autres compatriotes qui sont dans la même situation.
Lisez ci bas, l’article publié dans la Sirène du 24 décembre 2014 pour mieux comprendre de quoi il s’agit.
« MALI : L’horrible histoire d’une famille dispersée par les terroristes
De passage à Bamako, un lecteur du journal ‘’La Sirène’’, nous a mis en contact avec Hawa Koné. Une vieille dame désemparée, qui ne sais plus à quel saint se vouer. En effet, ayant soupçonné son fils Amadou Doumbia d’être parmi les informateurs de l’armée malienne. Les terroristes veulent en découdre avec sa famille. C’est avec des larmes aux yeux et la voix tremblante, que Hawa Koné, nous fera savoir, que ses filles, Fanta et Sira ainsi que son fils Amara Doumbia ont été assassiné avec des balles dans la tête, sous ses yeux. En plus d’être terrorisée par ses hommes sans foi ni loi, elle se retrouve abandonné avec ses enfants. Selon elle, les gens ont peur de l’héberger, pour ne pas subir les représailles des terroristes.
Aux dires de Hawa Koné, son époux travaillait dans les mines d’or traditionnelles de Kéniéba. Après le décès de ce dernier, elle fut obligée de se rendre avec tous les membres de sa famille à Toumbouctou, chez son premier fils, Amadou Doumbia. Quelques années plus tard, ils ont tous déménagés à Ansongo, dans la région de Gao. Car son fils Amadou Doumbia était soupçonné d’être parmi les informateurs de l’armée régulière malienne. ‘’Lors de l’attaque de la ville d’Ansongo en 2013, après l’occupation des régions du Nord en 2012, j’ai perdu toute ma famille. En effet, plusieurs fois, des hommes enturbannés sont venus chez nous à la recherche de mon fils Amadou Doumbia, qui nous hébergeait. Un après midi, quand ils sont revenus et que j’ai dit que je n’avais toujours pas de nouvelle de mon fils, ils ont entrainé mes filles Sira et Fanta ainsi que mon fils Amara dans la cours pour les tuer avec des balles dans la tête’’, dira-t-elle avec des larmes aux yeux. Et de poursuivre en disant que sa famille a été dispersée et qu’elle n’a plus de goût de la vie. Selon elle, ses fils Amadou et Baba Doumbia reste les seuls survivants de la famille. À en croire Hawa Koné, sa vie et celui de ses enfants sont en danger partout sur le territoire malien. Et qu’elle ne sait vraiment plus quoi faire.
Nous invitons donc les plus hautes autorités maliennes, à prendre au sérieux la menace qui plane sur la tête de Hawa Koné et de ses enfants Amadou et Baba Doumbia. Aussi, nous les invitons par la même occasion, à tout mettre en œuvre, pour retrouver ses derniers. Au cas où, ils sont toujours en vie.
Les membres de ladite famille sont :
- Mère Hawa Koné, née vers 1953 : Déplacé et sans adresse fixe ;
- Amadou Doumbia, né en 1978 : Porté disparu ;
- Fanta Doumbia, née en 1982 : Tué (Confirmé) ;
- Baba Doumbia, né en 1985 : Porté disparu ;
- Sira Doumbia, née en 1989 : Tué (Confirmé)
- Amara Doumbia, né vers 1992 : Tué (Confirmé) »
Drissa Kantao