Arrêtée depuis le 11 mars dernier, l’artiste de renommée internationale, Rokia Traoré est toujours détenue en prison. L’ambassadrice de la musique malienne est accusée pour enlèvement, séquestration et prise d’otage. Plusieurs Maliens demandent sa libération.
« Je suis terrorisée, ma liberté entravée, ma carrière en danger. Je suis poursuivie au même titre que les criminels de haut niveau parce qu’un juge a clairement décidé de placer les intérêts d’un Belge avant les droits d’un enfant et ceux d’une femme qui n’a commis d’autre crime que de protéger son enfant, » a dit l’artiste malien de renommée internationale, Rokia Traoré, dans sa lettre de cris de cœur rendue publique après son arrestation. Terrorisée comme elle le dit, Rokia se sentirait-il seule dans cette affaire ? Livrée par l’avocat général à la cour d’appel de Paris au juge d’instruction Belge ayant émis contre elle un mandat d’arrêt international pour enlèvement, séquestration et prise en otage, plusieurs internautes réclament sa libération. Sa situation est partagée par de nombreux Maliens. La défenseuse de Mouneïssa se dit terroriser par la manière dont elle a été arrêtée et traitée, comme une criminelle. La manière. Chose que son avocat a décriée lors d’une conférence de presse tenue à la maison de la presse de Bamako. La raison, un litige l’oppose à son ex-époux pour la garde de sa fille, âgée de quatre (4) ans. Depuis le début de l’affaire, l’artiste bénéficie du soutien de ses compatriotes. Et ainsi donc, nous avons noté celui de Fatoumata Kéïta, écrivaine et auteure de plusieurs ouvrages littéraires, dans un texte rendu public par Figuira Éditions, dont en voici un extrait : « Tiens bon ! Nous sommes derrière toi. Comme une armée de fer. Nous sommes derrière toi. Comme de braves guerrières. Ayant comme épée nos mots. Contre tous les maux comme épée. Notre colère contre l’injustice ! Tiens bon ! » Sans oublier surtout le gouvernement de la République du Mali, qui dit suivre avec attention la situation judiciaire de Mme Rokia Traoré et dont elle bénéficie, dit le communiqué rendu public, de l’assistance des autorités maliennes depuis plusieurs mois. Ces éléments expliquent clairement le soutien sans faille des Maliens pour la libération de l’artiste. L’affaire défraie la chronique depuis le début, et la justice belge et française sont au centre de la question. Attendons donc, le délibéré reporté au 25 mars prochain selon la justice française. Elle se donnerait ainsi le temps pour étudier les requêtes de mises en liberté déposées par son avocat.
Moriba DIAWARA