Dans un communiqué publié hier, la commission des droits de l’homme(CNDH) a condamné la manière avec laquelle les forces de l’ordre ont dispersé les enseignants grévistes lors de leur marche pour exiger l’application de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spécial. Lisez en substance le communiqué.
COMMUNIQUE N°005-2020-/CNDH-P
Suite à la dispersion violente de la manifestation organisée par certains enseignants grévistes le 11 mars courant se soldant par des blessés parmi les manifestants, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH): rappelle que la liberté de manifester pacifiquement, sans troubler l’ordre public, participe de l’exercice démocratique et constitue un droit fondamental des Droits de l’Homme; appelle le Gouvernement à l’observance de ce droit constitutionnel; condamne tout recours excessif à la force; interpelle les parties sur la violation du droit à l’éducation à travers la privation de l’accès à l’école de milliers d’enfants; invite à la désescalade de la violence et surtout à rester dans le strict cadre des négociations syndicales; Exhorte l’ensemble des forces vives à créer et maintenir un climat social apaisé dans l’intérêt supérieur de la nation malienne en engageant un dialogue constructif; Pour la CNDH, la prévention des troubles, porteurs de violations des droits humains, est une responsabilité partagée.
Bamako, le 12 mars 2020
Le Président