dimanche 24 novembre 2024
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ELLE SE CONFIE AU CONFIDENT : ‘’je n’aime pas mon fiancé, mais ma famille veut me forcer à me marier avec lui’’

Très chers lecteurs du journal ‘’Le Confident’’, c’est avec le plus grand respect que je partage mon histoire avec vous. Je le fais surtout en espérant compter sur la bonne compréhension de tout un chacun. En effet, l’histoire qui est la mienne et que je m’apprête à vous exposer est vraiment complexe.

Je suis mademoiselle F.T, j’ai 25 ans et je suis étudiante à l’université de Bamako. En effet, il y’a de cela un peu plus d’une année, je me suis fiancée avec M. G.P. Avant nos fiançailles, on se connaissait, mais on ne se fréquentait pas en tant que couple.

Tout a commencé par un coup de fil que j’ai reçu de lui un beau jour. Selon lui, vu qu’il souhaite mieux me connaitre, il sait permis de prendre mon numéro par le biais d’un ami en commun. À cet effet, on a échangé pendant quelques mois et un jour il m’a parlé de son désir de m’avoir comme épouse.

Je lui ai dit que j’étais enchantée, mais que malheureusement ce que je ressentais pour lui n’était pas de l’amour mais uniquement du respect. Et qu’au-delà de tout cela, que je ne le connaissais pas assez et que je ne voyais pas comment je pourrais épouser quelqu’un que je ne connaissais que superficiellement. Il m’a dit qu’il comprenait ce que je disais mais que si je le voulais bien, qu’on pourrait apprendre à se connaitre avant le mariage. Autrement dit, il voulait que je lui donne la permission d’amener les colas chez nous. J’avoue que j’étais dans un dilemme. Car, d’un côté, je savais que je n’éprouvais rien pour lui comme amour et de l’autre côté, j’étais bien sûre tenter par l’idée du mariage, car j’avançais en âge et surtout que toutes mes amies et petites sœurs étaient déjà mariée. Surtout qu’il continuait à insister en disant que je finirai par l’aimer avec le temps.

Face à son insistance, j’ai demandé conseils à mon entourage et presque tout le monde me disais que je n’avais rien à perdre et qu’en plus j’étais en âge de me marier surtout que G.P ne cessait de me dire que l’appétit vient en mangeant et qu’il ferait de son mieux pour que je tombe amoureux de lui. Ainsi, un beau jour, je ne sais par quel miracle tout d’un coup j’ai accepté sa proposition de mariage. Certains de mes proches trouvaient que c’était irréfléchi de ma part surtout que je ne voulais pas au début. Mais je ne voulais plus rien entendre, tout ce que je voulais, c’était d’être la femme de G.P. Du coup, je lui ai donné le feu vert et j’étais contente. Ma famille et mes amies me demandaient si je le connaissais et surtout si je l’aimais. Et ma réponse était positive.

Sans plus tarder on s’est fiancé, cependant, seulement quelques mois après, rien n’allait plus entre nous. J’avais comme l’impression que je venais de me réveiller d’un long sommeil, j’étais en couple avec un étranger. Je n’arrivais plus à croire que je m’étais fiancée et que j’avais dit à ma famille et mes amies que c’était G.P que je voulais comme mari. Pourtant, je ne le supportais plus au bout de quelques mois.

À la limite, je le fuyais mais de temps à autre je me remettais en question et je me disais que peut être le problème venait de moi que j’avais un souci alors je m’efforçais à le sourire à le fréquenter, bref à faire de mon mieux pour être une fiancée modèle. Souvent, je prenais de ses nouvelles, jamais je ne lui manquais de respect. On s’écrivait des messages, car je voulais que ça marche puisque j’étais déjà fiancé et que tout le monde avait appris la nouvelle. Ayant compris cela, il a commencé à changer à se sentir plus en confiance à me prendre totalement pour acquise. Pour preuve, il ne fournissait désormais aucun effort et quand je lui faisais des reproches, il retournait la situation contre moi et je me sentais coupable.

Des mois sont passé et un beau jour j’ai décidé de renverser la situation je ne lui accordais plus d’importance. D’ailleurs, je me sentais mieux quand il était loin de moi je ne pensais plus à lui alors je me suis rendu compte que j’étais piégée dans une relation sans amour mais qu’il m’était presque impossible d’en sortir à cause des pressions de la société. Mais malgré ma peur et toute les critiques auxquelles j’allais devoir faire face, j’ai décidé de prendre mon destin en main. Enfin, j’ai décidé d’affronter ma famille et la société. Mais j’étais loin de me douter que cela allait être difficile car lorsque j’ai décidé d’en parler à ma famille, ils m’ont fait savoir que je n’allais pas être celle qui allait les déshonorer en jetant la honte sur la famille.

Ma famille m’a fait savoir qu’ils avaient d’ores et déjà informé tous les membres de la famille proche et lointaine de mes fiançailles et qu’ils s’apprêtaient à organiser mon mariage et que c’est le moment que j’ai choisi pour les humilier. Malgré que je les ai fait savoir que je n’étais pas heureuse, ils ont joué à la sourde oreille en disant que si ce mariage devrait ne pas se faire, que la faute n’allait certainement pas venir de notre famille. Selon eux, sauf si le marié refusait, sinon, dans le cas contraire le mariage se ferait. À cet effet, j’ai contacté mon fiancé pour lui faire part de mes sentiments. Autrement dit, que je ne souhaitais plus continuer avec lui, car je ne l’aimais pas. Et lui, il me voulait toujours.

Dans le but d’accélérer les choses, il y a eu une rencontre entre nos deux familles qui d’ailleurs estiment que les arguments que j’avançais n’étaient d’aucune importance et surtout que cela ne valait pas un motif valable pour rompre les fiançailles. De nos jours, toute ma famille est contre moi. Selon eux, soit je décide de sacrifier ma vie en les obéissant, c’est-à-dire leur faire honneur en allant dans un mariage sans amour, soit si je décide de ne m’en tenir qu’à ma décision et de perdre l’affection de toute ma famille.

Ai-je mal fait de décider de mettre un terme à tout cela avant le mariage ou bien je devrais continuer en me taisant juste pour ne pas frustrer ma famille. Tout en sachant que j’allais forcement divorcé dans un futur proche.

En tout cas, je suis face à un dilemme qui me tourmente. Et vous, que feriez-vous à ma place ?

Djibril Coulibaly

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