Il nous revenait depuis jeudi 20 février 2020 que le célèbre prédicateur musulman, le Chérif Ousmane Madani Haïdara invité à l’occasion de la fête du Maoulid en Côte d’Ivoire pour un prêche a été interdit. Suite à cette décision, le Chérif a réagi dans une vidéo le vendredi 21 février 2020.
Dans notre dernière parution de vendredi 21 février 2020, nous l’annoncions : le ministère ivoirien de l’Administration du territoire et de la décentralisation n’a pas autorisé un prêche d’Ousmane Madani Haidara, le Président du haut conseil islamique du Mali (HCIM) et Guide d’ Ançar Dine international.
Dans le cadre de la célébration du Maouloud, le guide religieux devait prêcher au palais des sports de Treichville les 22 et 23 février sur le thème « l’islam, paix et développement ». Cependant, les autorités ivoiriennes ont invité les organisateurs « à surseoir à cette manifestation en raison des impératifs de sécurité qui prévalent, en ce moment, dans la sous-région ».
L’homme de Dieu est longuement revenu sur ce sujet pour s’expliquer. «Les fidèles de la communauté sœur Ançar Dine de Bouaké nous avaient invités à l’inauguration d’une résidence Cherifla construite en notre nom. Et à la suite, nous devrions nous rendre à Abidjan. Notre arrivée devrait coïncider avec la célébration du Maoulid. Mais étant à Bouaké, l’ambassade du Mali à Abidjan nous a informés de ce que le monde qui allait participer à cet événement était important. Pour raisons de sécurités, les autorités ivoiriennes ont demandé son report le temps de prendre des dispositions », a fait savoir le prédicateur malien.
Une décision que le chérif n’a pas contestée. «Je demande à tous les fidèles de se plier à cette décision, car nous devons respecter nos autorités. Les musulmans doivent monter l’exemple aux autres. Pour ce faire, je demande à tous les fidèles d’accepter de faire le chemin retour avec moi sur le Mali », a-t-il recommandé. Mais l’homme se dit être « comblé de savoir que les fidèles n’ont pas pris en mal la décision de l’État de Côte d’Ivoire ».
Il faut signaler que la sous-région ouest-africaine est en proie à une insécurité due à la montée en puissance de l’extrémisme violent. Et favoriser de telles rencontres dont on n’est pas en mesure d’assurer la sécurité de la population est risqué.
Komi