vendredi 22 novembre 2024
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Perturbation de l’année scolaire 2019-2020: Les menaces planent …

 

«Les syndicats de l’éducation, au regard de la situation qui prévaut notamment la non-exécution de certains points du procès-verbal de conciliation, du mépris et de la négligence dont fait preuve le Premier Ministre vis-à-vis des enseignants, prendront toutes leurs responsabilités afin de remettre les enseignants du Mali dans leurs droits». Cette déclaration a été faite par Adama Fomba, le porte-parole des Syndicats de l’Éducation signataire du 15 octobre 2016 au cours d’une conférence de presse, tenue le week-end dernier, dans les locaux de la Maison des Enseignants, sise au quartier Centre-ville de Bamako.

Les huit Syndicats signataires du procès de conciliation de 2015 étaient face aux hommes des médias, le samedi 28 septembre dernier. Il s’agit du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et des collectivités (Sypesco), le Syndicat national de l’Éducation de Base (Syneb), le Syndicat national des Enseignants fonctionnaires des collectivités (Synefct), le Syndicat national des Enseignants du secondaire de l’État et des Collectivités (Synesec), le Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (Syldef), la Fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture (Fenarec), la Coordination des Syndicats de l’Enseignement secondaire (COSES) et enfin le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC). L’objectif de ladite rencontre, selon le principal conférencier, Adama Fomba, était d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale par rapport aux démarches optées par l’Exécutif central qu’il qualifie de  « mépris » sur le point d’exécution du procès-verbal de conciliation, signé le 18 mai 2019, entre le Gouvernement et les Syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 relatif à  la prise en compte des Enseignants régis par la Loi n°2018-007 du 16 janvier 2018, Portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale. Ce, conformément à la majoration intervenue sur la grille du Statut général.

«Une exécution non satisfaisante»

Dire que l’année scolaire 2018-2019 a été assez mouvementée par des cessations de travail n’est qu’un truisme. Les pauvres feront-ils l’objet de la même situation cette année? Le temps nous en dira plus. Mais, au regard de ce qui se lisait sur le visage des Syndicalistes lors de cette rencontre avec la presse, dire que les germes profilent n’est pas non plus exagéré. Environ cinq mois de la signature d’un Accord (au tour d’un cahier de doléances de  dix points, dont huit Accords, un Accord partiel et un point concédé par les Syndicats) ; les Hommes de la craie se disent insatisfaits de l’évolution des choses. «Suivant le plan d’action élaboré par la Commission de Suivi de l’Accord, les points 1, 3, 5, 7,8 et 10 par contre les points 2,4 et 9 sont en cours d’exécution. La prise en compte des Enseignants régis par la Loi n°2018-007 du 16 janvier 2018, portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation Préscolaire et spéciale conformément à la majoration intervenue sur la grille du Statut général», a rappelé le conférencier principal avant d’enchainer que la revalorisation devant advenir à la suite du contrat signé entre  le Gouvernement, le CNPM (Conseil national du Patronat du Mali) et l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), le 29 janvier 2019, ne semble pas figurer dans les préoccupations des Autorités nationales. (Loi n°2018-007 du 16 janvier 2018, Portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale, dispose en son Article 39 que toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale ».Une disposition qui signifie que le personnel enseignant régi par la loi ci-dessus citée doit bénéficier de cette majoration à travers une revalorisation de la grille salariale annexée à ladite loi. C’est pour atteindre cet objectif que les Syndicats , aux dires d’Adama Fomba, ont adressé  au Ministre du Dialogue Social, du Travail et de la Fonction Publique deux correspondances respectivement, le 30 mai 2019 et le 19 juillet 2019, pour «attirer son attention sur la question », mais qui, selon lui, «ont été répondues timidement en mettant à l’attente les enseignants».

Colère contre le PM Boubou Cissé

Deux correspondances ont été, selon toujours M. Fomba, adressées également au Patron de la Primature, Dr Boubou Cissé dont la  première, envoyée  le 6 septembre 2019, demandait  l’application de l’Article 39 de la loi portant Statut du personnel enseignant et, la seconde, envoyée  le 16 septembre 2019,  demandait une audience.  «Toutes ces correspondances sont restées sans suite. Ce qui prouve à suffisance le mépris du Premier Ministre vis-à-vis des Enseignants et étale à grand jour sa volonté de ne pas voir une école stable, apaisée et performante au Mali», a-t-il déploré avant de conclure que  « Les syndicats de l’Éducation, au regard de la situation qui prévaut notamment la non-exécution de certains points du Procès-verbal de conciliation, du mépris et de la négligence dont fait preuve le Premier Ministre vis-à-vis des Enseignants, prendront toutes leurs responsabilités afin de mettre les Enseignants du Mali dans leurs droits ».

Seydou Konaté LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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