La grève scolaire pour le climat ou grève de la jeunesse pour le climat est un mouvement international d’élèves quittant leur école le vendredi ou le jeudi pour participer à des manifestations en faveur de l’action contre le réchauffement climatique. C’est ainsi que plus de quatre millions de personnes, des jeunes en majorité, ont manifesté, vendredi 20 septembre, pour le climat, dans plus d’une centaine de pays. Une initiative qui est le point de départ d’une semaine de mobilisation pour interpeller les parents, les entreprises et les décideurs politiques à assumer leur responsabilité en faveur de notre environnement.
Annoncée, comme la plus importante de l’histoire, la journée mondiale de mobilisation en faveur du climat du vendredi 20 septembre 2019 a tenu toutes ses promesses. Ainsi, plus de quatre millions de personnes, des jeunes en majorité, ont manifesté à travers le monde avec des messages de dénonciation ou d’interpellation.
«Vous détruisez notre futur», scandaient des manifestantes à Londres(Angleterre. «Arrêtez de brûler notre futur», pouvait-on lire sur cette banderole tenue par des manifestants à Jakarta, en Indonésie. Au total, «5 800 actions dans 163 pays, 73 syndicats, 820 associations de la société civile ou encore 3 024 entreprises» engagées dans ce mouvement de grève pour le climat, selon le bilan quantitatif présenté par l’ONG internationale «350.org».
Et cela même si aucun comptage global n’a encore été réalisé. C’est bien plus que lors du dernier rendez-vous massif du 15 mars 2019, quand la jeune lycéenne suédoise Greta Thunberg annonçait des manifestations dans 1 659 lieux différents dans 105 pays.
Et le lendemain, samedi 21 septembre 2019, une nouvelle «marche pour le climat et la justice sociale» a été organisée à Paris. A New York, le sommet de la jeunesse sur le climat s’est ouvert à l’ONU le lundi 23 septembre 2019. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, attend des Etats qu’ils y viennent avec l’intention de revoir à la hausse leurs objectifs climatiques, aujourd’hui insuffisants pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C d’ici à 2100. «Ce qui a été promis à Paris (lors de la COP21, en 2015) ne suffit pas et n’est même pas mis en œuvre à l’heure actuelle», a-t-il dénoncé le 26 août 2019, lors du sommet du G7 à Biarritz, en France.
«L’action pour le climat ne peut pas attendre.
Les gens du monde entier veulent un monde plus vert, plus propre et plus sûr. Nous avons les outils pour faire face à l’urgence climatique, mais nous avons besoin de plus de volonté politique», a souligné M. Guterres.
«Les changements climatiques risquent de saper la plupart des progrès réalisés en matière de survie et de développement de l’enfant au cours des 30 dernières années. Ce pourrait être la menace la plus importante pour les droits de la prochaine génération d’enfants. Les gouvernements et les entreprises doivent unir leurs efforts pour s’attaquer aux racines du problème en réduisant les émissions de gaz à effet de serre», a aussi rappelé Henrietta H. Fore, Directrice générale de l’UNICEF, la semaine dernière dans une lettre ouverte aux enfants.
Le rendez-vous de New York est en effet crucial dans l’agenda climatique. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, attend de ce sommet que les pays revoient à la hausse leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre.
Ces actions des collégiens et lycéens visent surtout à «mettre la pression à la veille du sommet de l’ONU pour le climat». Dans certains pays, comme la France, des actions de désobéissances civiles sont aussi prévues le vendredi 27 septembre prochain. Du même genre que ce que Youth Climate France avait fait le 14 juillet, en bloquant durant plusieurs heures un restaurant McDonald’s au centre-ville de Bordeaux.
Moussa Bolly LE MATIN