Le Mali est l’un des plus grands pays producteurs de mangue dans le monde. Selon le rapport du bilan de la campagne 2016, la quantité totale de mangues produites est estimée à 66. 669 contre 66.049 tonnes en 2015. En ce qui concerne les exportations, le volume de mangues exportées est de 40.457 tonnes en 2016 contre 38.528 tonnes en 2015. Les principaux bassins de cette production sont les régions de Sikasso (60%), Bamako (17%) et de Koulikoro (14%).
Cette grande production est exportée et transformée. Selon une étude de l’IFM, ce sont 22 215 tonnes de mangues fraiches qui sont commercialisées en Europe, en Amérique, au Maghreb et en Afrique. Au niveau local, l’Interprofession estime que ce sont environ 2 400 tonnes seulement qui sont commercialisées et 8 711 tonnes transformées. La mangue, le roi dans le monde des fruits au Mali. Il occupe une place prépondérante dans la production fruitière. Ce secteur prolifique et promoteur cache mal des difficultés qui le minent. La mangue a d’abord un problème phytosanitaire : les mouches des fruits, la coccinelle farineuse, la bactériose du manguier et les maladies dues aux champignons sans oublier les difficultés d’ordre climatique et le problème de financement de la filière mangue. La mangue est un fruit très riche en vitamines et en sels minéraux. Un Atelier de diagnostic de la dynamique d’organisation de la filière mangue du Mali en interprofession a réuni les professionnels de la filière le jeudi 18 juillet 2019 dans la salle de conférence de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) de Bamako. Cette rencontre est une initiative du projet Evaluation systémique de la dynamique d’organisation des agricoles en interprofession et ses effets sur la performance des exploitations familiales et de l’employabilité agricole. Elle vise à faire une analyse systémique de la dynamique d’organisation des filières agricoles en interprofession et ses effets sur la performance des exploitations familiales et de l’employabilité agricole. C’est un projet de la FSEG, soutenu par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à travers le Fonds compétitif pour la recherche et l’innovation technologique (FCRIT), démarré cette année pour une durée de 4 ans. Financé à hauteur de 160 millions de Fcfa, il cible les régions de Sikasso et Koulikoro ainsi que le district de Bamako.
Mahamadou YATTARA INFO SEPT