«Les litiges domaniaux et fonciers constituent la principale préoccupation des citoyens avec 29,90 % des réclamations», indique le rapport annuel 2018 du Médiateur de la République.
Après sa présentation au président de la République et au président de l’Assemblée Nationale, le rapport annuel 2018 du Médiateur de la République a été détaillé le 30 mai 2019 aux médias. C’était au cours d’un point de presse animé par le Médiateur de la République lui-même, Pr. Baba Akhib Haïdara au siège de l’organisation.
Selon ce rapport, les réclamations dans le domaine du foncier sont relatives à la demande de parcelles de compensation, à la demande de titre foncier, à la purge des droits coutumiers, à l’attribution sans parcelle, etc. Et selon le Médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara, le Mali risque d’aller droit dans le mur dans trois ou quatre ans si rien n’est fait pour contrecarrer le phénomène. Il a ainsi invité le gouvernement à réfléchir à des solutions aux droits coutumiers.
Le domaine qui suscite plus d’engouement dans les réclamations est celui de la justice avec 38 dossiers soit 18,63 % des réclamations. Là aussi, les réclamations relatives à la lenteur observée dans les procédures judiciaires, à la demande d’exécution des décisions de justice, à la contestation des décisions de justice et à la demande d’obtention de grosses de jugement.
Tout comme le foncier, la justice inquiète également le Médiateur de la République. «Il faut l’éthique, un changement de mentalité pour résoudre la problématique de la mal gouvernance», a défendu Pr. Haïdara. Et pour y arriver, il a recommandé de travailler sur la matière première qu’est l’Homme.
Les services du Médiateur de la République ont travaillé dans toutes les régions en dehors de Kidal, Taoudéni et Ménaka. Le Médiateur de la République a ainsi reçu, du 1er janvier au 31 décembre 2018, 137 nouveaux dossiers de réclamation qui s’ajoutent au 67 non clos de 2017. Sur un total de 204 dossiers, 169 ont été déclarés recevables.
Oumar Alpha LE MATIN