Présentement, dans la grande marche nationale vers la paix et la réconciliation nationale au Mali, entamée depuis un certain temps, force est de constater persistance des obstacles de nature à compliquer voire bloquer le processus de plus en plus. Au-delà des calvaires endurés lors la phase de signature de l’Accord de paix issu des négociations d’Alger, rien ne rassure que l’atteinte du bout de tunnel est de tout de suite. C’est la préoccupation aujourd’hui au centre de tous les cris du cœur des Maliens autour de cet Accord de paix et de réconciliation nationale en cours. Le triste scénario de Gao, dans le septentrion du pays, où, à la surprise générale, suite à une simple marche de protestation pacifique organisée par les jeunes de la cité des Askia, qui a dégénéré avec comme bilan des morts d’hommes du coté des manifestants de la part des forces de l’ordre. Un fait à ne pas prendre à la légère. Surtout qu’il est dû à l’installation des autorités intérimaires ; donc, à la mise en application d’ une disposition de l’Accord de paix. Le processus de mise en œuvre de cette disposition aurait été perçue comme une goutte d’eau de trop. Comment et pourquoi en-est-on arrivé là ? Selon certains observateurs du processus de paix, tout est parti au traitement partiel et sélectif des dossiers de candidatures. En fait, ce sont surtout ceux qui ont les armes contre la République qui seraient de devenir les mieux servis par l’Etat malien et la Communauté internationale dans l’attribution des postes. C’est cette politique de deux poids deux mesures déguisée qui est en passe de devenir à la source d’assez d’entraves à la volonté populaire de vivre ensemble au septentrion.
En attendant que la lumière soit faite sur cette affaire ; car, il y a eu des tirs à balles réelles par les forces armées et de sécurité gouvernementales mêmes sur des jeunes manifestants désormais, force est d’admettre que l’installation des autorités intérimaires est à revoir ou placée sous un autre angle. Surtout est-il que d’autres natures de perturbations peuvent malheureusement surgir sur d’autres endroits du pays à suite à ce coup d’envoi très mal parti. La récente reconfiguration du gouvernement ne saurait être une alternative positive dans le cadre du processus d’apaisement des tensions et susceptibilités internes devant permettre d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord. Dans cette perspective, ne doit-on pas s’inquiéter pour l’organisation des élections communales et régionales, prévues théoriquement pour septembre prochain?
Comme on le voit, donc, la marche vers la paix se complique encore quelque. Que le Bon Dieu veille en toutes circonstances sur le pays…
Le Fouineur