Si la circulation routière se définit théoriquement comme un mouvement de véhicules automobiles sur une route, il faudra bien que ladite route soit en bon état pour permettre aux automobilistes de mieux circuler.
Aujourd’hui au Mali, la circulation de Bamako est devenue un casse-tête général. Cette problématique est causée par différents facteurs qui sont : la dégradation des routes, l’incivisme, la méconnaissance du code de la route et également l’absence de lumière sur nos routes.
Au regard de ces multiples causes, nous retenons que, les accidents sur l’axe 3ème pont-Yirimadjo, sont dus en, grande partie, à la dégradation routière, à l’épaisseur de la route et l’absence de lumière sur le tronçon.
Aujourd’hui, ce tronçon est un nid d’accidents de circulation à Bamako. Il est à l’origine de nombreux décès et des blessures graves, handicapantes à vie. Il ne se passe plus un jour sans compter un cas d’accident grave sur cette route ce qui a finit par provoquer la colère des populations riverains.
Selon Oumar Diallo, un habitant de Niamanan, qui circule fréquemment sur cette route, « ce tronçon ne respecte aucun critère national, ni international des routes urbaines. Il y manque tout, pas de caniveaux, ni éclairage public. Le bitume est en très mauvais état au point de rendre la voix quasiment impraticable. Avec une distance de moins de 2km entre le 3ème pont et la route de Ségou (Yirimadjo), ce tronçon est devenu un mouroir presque pour les habitants de Missabougou, Yirimandjo, Banankabougou, Niamanan, ATTbougou, Baguineda etc. qui empruntent ce chemin pour vaquer rapidement à leurs occupations.
Aichata Guindo de Yirimadjo, nous affirme que, « lorsque l’on quitte le 3ème pont, c’est le calvaire qui commence ». Selon elle, juste après le pont, il y a un grand trou qui provoque des accidents mortels tous les jours et cela, malgré le courage des policiers du CCR de la zone, qui ne ménagent aucun effort pour éviter des morts tout en signalant le problème aux usagers avant d’y arriver.
Pour elle, la montée et la descente du 3ème pont du côté de Missabougou, est un calvaire surtout pendant l’hivernage qui n’a fait qu’aggraver la situation.
Les ambulances qui quittent du côté de Yirimadjo avec les blessés et malades, constatent généralement le décès de leurs patients dans le véhicule suite à l’état défectueux de la route avant d’arriver à l’hôpital du Mali, structure sanitaire de référence la plus proche de la zone.
D’autre part, il ressort que ce tronçon est bourré de trous de ce genre et qui sont sources d’accidents mortels et de dégradation des véhicules.
Rappelons que le 3ème pont construit par les chinois à l’initiative de l’ex président de la République ATT, est un don de la République populaire de Chine à notre pays. L’objectif de ce pont est de faciliter le déplacement des riverains vers les deux rives de la capitale. Il permet également de réduire les embouteillages. Au moment de construire ce pont, il était prévu de continuer les voies jusqu’à la route de Ségou traversant Missabougou avec toutes les commodités nationales des routes. Hélas, ce projet est devenu peine perdue. Depuis l’inauguration du pont, aucun travail n’a été effectué sur ce tronçon laissant lesdites populations dans un calvaire total qui ne fait avec son cortège de morts chaque jour.
Au regard de cette hécatombe, le ministre des infrastructures et du désenclavement, est vivement interpellé pour la réhabilitation immédiate de cette route aux fins de sauver des vies et mettre fin aux déboires des usagers.
Diam
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