En Turquie, le parti au pouvoir tenait son Congrès, ce samedi 18 août. L’occasion pour Recep Tayyip Erdogan de resserrer les rangs de sa formation, l’AKP, mais surtout de tenir encore une fois des propos très durs à l’encontre des Etats-Unis. Le président turc « défie » Washington et promet de « ne pas se livrer ».
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Sans surprise Recep Tayyip Erdogan a été réélu à la tête de son parti à l’unanimité des 1 380 délégués réunis à Ankara. L’instance suprême du parti a été renouvelée, mais le président turc a surtout réservé une bonne partie de son discours à la crise diplomatique et monétaire avec Washington, un discours sous le signe du complot contre la Turquie.
« Ils ont voulu nous faire tomber par l’économie, par les taux d’intérêt, l’inflation et les taux de change, mais nous avons mis à jour leurs combines », a martelé le chef de l’Etat turc.
« Guerre économique »
Loin de chercher à calmer le jeu, Recep Tayyip Erdogan poursuit donc dans la veine agressive qui est la sienne, depuis la dégringolade de la livre turque il y a une semaine.
Et peu importe si la devise turque a perdu 40% de sa valeur depuis le début de l’année, le président turc le répète : la Turquie va continuer à se battre contre ce qu’il appelle désormais « une guerre économique » menée contre son pays.
rfi