samedi 23 novembre 2024
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Violences ciblées contre les journalistes du 2 juin 2018 : La presse portera plainte devant le Procureur Général et tiendra un sit-in le jeudi prochain

Ciblés par des jets de gaz lacrymogène, maltraités avec des coups de matraques et gourdins, violentés à sang, outils de travail endommagés ou confisqués, voilà comment les forces de l’ordre se sont comportés inconsciemment à l’égard des journalistes dont le seul but était d’exercer professionnellement leur mission garantie et préservée par la Constitution  nationale. Les Hommes de médias ont décidé, hier, lundi 4 juin, à l’issue d’une conférence extraordinaire à la maison de la presse, de porter plainte , et de tenir un sit-in jeudi prochain pour dénoncer ces actes de violences policières commandités par le Régime en place, précisément par le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga.

La salle de conférence de la maison de la presse était pleine à craquer, hier, pour dénoncer ces attaques répétées contre les journalistes.  C’était dans le cadre d’une conférence extraordinaire initiée par le personnel de la maison de la presse après un communiqué rendu public faisant état des actes de violence à l’encontre de la presse malienne dont le Gouvernement  de Soumeylou Boubèye Maïga est tenu pour « Responsable » .

En effet, le soir du mandat chaotique du Président IBK ne semble plus tolérer les socles de la démocratie dont il se dit et doit être garant. En plus des élus de la République et des candidats déclarés à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, c’est aux journalistes de subir la barbarie des Forces de l’ordre.Sans aucune raison, ils se sont pris aux innocents journalistes. Ces forces de désordre instruites à commettre des actes attentatoires au métier du journaliste. Vivons-nous dans un régime dictatorial ? En tout cas, c’est l’image que montre le régime du soi-disant prométhéen démocratique de 2013 à trois mois de la fin de son quinquennat raté et décrié par toutes les couches sociales du pays. En substance, c’est pour montrer leur indignation face aux autorités maliennes que l’ensemble des organes de la presse malienne a convenues, hier lundi, lors d’une conférence  à leur QG (NDLR : Quartier Général) de réagir face à cette atteinte grave à la démocratie malienne en général et à la  liberté de l’expression, en particulier qui ont été arrachés par le sang des martyrs.

Ainsi, pour informer l’opinion nationale et internationale de la barbarie dont les journalistes ont été innocemment victimes lors de la marche du 2 juin dernier de l’opposition et de la société civile  pour réclamer la tenue des élections libres et transparentes et l’égal accès de tous les acteurs politiques à l’ORTM, les journalistes , Jeunes et Doyens, de la presse privée et publique, ont opté pour des sanctions effectives. Plusieurs journalistes agressés délibérément dont Boureima Soulo, Moussa Diaby (du journal TJIKAN, Arouna Sissoko de la TV5 Monde, Moussa Bouaré de la Radio Nassiraoulen, Amy Baba Cissé du Figaro) étaient tous présents avec des témoignages choquants.

Selon une des victimes, Moussa Bouaré, «lorsqu’il était devant le siège de l’ADP-MALIBA en train d’émettre directement à la radio, j’ai reçu des gaz lacrymogènes en pleine tête, il a perdu connaissance jusqu’à l’Hôpital Gabriel Touré ». Dans son témoignage Alima de  Sikka TV, elle, aussi torturée et abandonnée pour morte, a exprimé que c’est en voulant sauver une dame qui gisait sur la route qu’elle a été violentée par ces policiers et reçue des jets de gaz lacrymogènes jusqu’à perdre connaissance.

Ensuite,  Dramane Aliou Koné a qualifié ces violences faites aux journalistes d’inadmissibles et inacceptables. «Ça fait des années que les journalistes font l’objet de toutes sortes de risques. Nous allons composer les témoignages et porterons plainte » s’est-il indigné avant de préciser qu’un sit-in se tiendra le jeudi prochain sur un lieu qui fera l’objet d’un communiqué ultérieur. C’est pour dénoncer et condamner en face du monde entier ces actes violences sauvages. La presse condamne non seulement cette barbarie policière, mais  elle  portera plainte puis alertera l’opinion nationale et internationale sur ces manquements aux règles démocratiques les plus élémentaires dont le Régime d’IBK est un habitué des faits. Mais, cette fois-ci, il faut que ces genres de répressions cessent et ne se reproduisent plus contre l’un des soubassements de la démocratie, la presse.

Seydou Konaté : LE COMBAT

Rédaction

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