samedi 23 novembre 2024
Accueil | Société | Liberté de la Presse : Le Mali est 115e sur 180 pays dans le classement mondial

Liberté de la Presse : Le Mali est 115e sur 180 pays dans le classement mondial

Le Mali a gagné une place en occupant désormais le 115e  rang au classement mondial de la liberté de la presse contre 116e à l’édition 2017 du Rapport de Reporters Sans Frontières (RSF). Le Classement mondial de la liberté de la presse qui évalue chaque année la situation du journalisme dans 180 pays révèle, pour cette année, un climat de haine de plus en plus marqué par l’hostilité des dirigeants politiques envers les médias. 

Bien que les atteintes à l’encontre des journalistes aient diminué dans notre pays, selon RSF, la liberté de la presse demeure fragile. En ligne de mire de cette affirmation, il y a l’enquête sur l’assassinat des deux journalistes de RFI à Kidal, qui peine à progresser plus de quatre ans après le drame. RSF avance aussi la dangerosité du Nord Mali qui demeure peu accessible depuis la crise de 2012. Pour preuve, l’organisation internationale de presse s’appuie sur la prise d’otages de journalistes de l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) par un groupe touareg en 2014 et le meurtre d’un journaliste à Tombouctou en 2015.

Selon RSF,  les médias maliens sont soumis à des pressions officielles sur les questions traitant de la sécurité. Toute critique de l’armée peut conduire à une arrestation et à une inculpation «d’atteinte aux mœurs et de propos démobilisateurs des troupes». Lors de la prise d’otages au Radisson Blu de Bamako, en 2015, la chaîne nationale avait choisi de diffuser des séries télévisées. Même si la presse malienne jouit d’un grand pluralisme, elle souffre d’un manque cruel de moyens et peine à s’affranchir des diktats éditoriaux de ses promoteurs. Des sujets restent tabous: deux journalistes d’investigation avaient été menacés, en juin 2017, pour avoir révélé l’implication de trois hauts dignitaires de la Conférence épiscopale du Mali dans une affaire d’évasion fiscale. Tels sont autant d’arguments sur lesquels RSF s’est appesanti pour justifier la piteuse place qu’occupe le Mali dans son classement mondial de 2018 de la liberté de la presse.

Katito WADADA : LE COMBAT

Rédaction

Voir aussi

TRANSPORTS PUBLICS AU MALI: De nouvelles mesures adoptées pour faire face à la recrudescence des accidents de la circulation routière

  Le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils