Le Ministre du Culte et des Affaires Religieuses, Thièrno H. Diallo a procédé au lancement officiel de la campagne pour le Hadj 2018. Si la filière étatique maintient les mêmes prix que l’année dernière, ce n’est pas le cas pour celle du secteur privé qui augmente de 100.000 CFA.
Hier, lundi 19 courant, à la Maison du Hadj, les acteurs du pèlerinage malien étaient rassemblés autour du Ministre du Culte et des Affaires Religieuses pour le lancement de la campagne du Hadj 2018. C’est aux environs de 11 heures que le Ministre, suivi d’une petite Délégation, a fait son entrée dans la Maison du Hadj. Sur place, il a été accueilli par le Directeur du Centre Culturel Islamique et les promoteurs d’agences de voyages impliqués dans l’organisation et l’acheminement des pèlerins maliens vers les lieux saints de l’Islam. Cette année, le Mali s’est vu octroyer un quota de 13.323 pèlerins attribuer par les autorités d’Arabie Saoudite. La filière gouvernementale s’est procuré 2000 places, laissant les 11.323 autres aux agences de voyages qui les repartiront ensuite entre cinq groupes que forment désormais les agences. Les pèlerins qui feront le choix de la filière gouvernementale auront à débourser la somme de deux millions trois cent soixante-trois mille six cent quinze FCFA. Et ceux qui iront vers les filières privées, payeront la coquette somme de deux millions huit cent cinquante mille de nos francs.
Concernant la filière gouvernementale, le Ministre a expliqué que malgré la flambée du prix du transport en Arabie Saoudite, l’Etat a consenti des efforts afin que les coûts soient abordables pour les pèlerins maliens. Pour justifier cette augmentation de 100.000 francs CFA, Modibo Traoré, au nom des agences de voyages du secteur privé, dira que les raisons sont multiples. Entre autres raisons, il évoque qu’en Arabie Saoudite toutes les prestations ont augmenté de 5%. Les tentes à Arafat qui n’étaient pas payantes le sont devenues.
En outre, il explique les raisons de cette hausse dans ces termes: « tout le monde sait qu’en tant que privé, on paie les impôts, les employés, les redevances à la maison du Hadj et on n’est pas subventionné ni par l’État malien ni par le Gouvernement saoudien ». Des raisons qui ont toujours existé pour le secteur privé.
Ouvrir la campagne à quelque quatre mois du pèlerinage s’explique, selon le Ministre, par le désir de son département de bien organiser la campagne et éviter les bousculades de dernières minutes et surtout permettre une bonne formation des pèlerins avant leur départ pour les lieux saints de l’Islam.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT