La jeunesse de la ville veut manifester pour la reprise des travaux, sans l’autorisation des autorités locales. Après l’attaque destructive du barrage de Djenné, les populations se mobilisent pour protester vigoureusement. La jeunesse et les femmes veulent le manifester de deux manières. Soit par une rencontre d’une Délégation des notabilités de la ville sainte avec le Premier Ministre soit par une marche de protestation dans la ville, selon Soufoun Téra, le seul du Cercle de Djenné de l’équipe sur le chantier du barrage.
Les jeunes veulent la reprise immédiate des travaux de construction de leur barrage pour permettre à la ville de souffler. Surtout que son activité phare, qui est le tourisme, est à l’arrêt depuis le déclenchement de la crise du Nord en 2012 pratiquement.
Le pont-barrage estimé à plus de 35 milliards de francs CFA doit, d’une part, permettre de relier l’Est et l’Ouest de la ville, (surtout en périodes de crue où la traversée n’est possible que par bac ou pirogues) part et de l’autre, pour effectuer l’irrigation de 50.000 hectares de terres cultivables.
En fait, Djenné est une ville géographiquement enclavée et actuellement asphyxiée par le phénomène de terrorisme, sévissant dans la Région depuis quelques années maintenant. Le tourisme dans la ville Tapama Djenepopaye paie le prix fort de la crise malienne. Le secteur d’activités touristiques, jadis porteur, s’est depuis embourbé dans l’incertitude et bien entretenu par cette guerre d’un autre genre.
Bien que sous-exploité par le passé, le tourisme s’est finalement révélé au pays comme une alternative fiable et propice face au chômage et pour la diversification de l’économie du Cercle.
Parmi les destinations touristiques grippées par la menace terroriste figurent Djenné, Tombouctou et le pays Dogon.
Mahamadou YATTARA : LE COMBAT