La problématique de l’emploi des jeunes avait été pompeusement présentée comme une des « préoccupations majeures » de son quinquennat. Si après 4 ans d’exercice du pouvoir, les chiffres avancés par différentes institutions de l’Etat en termes de nombre d’emplois créés ou offerts, ne sont forcément pas contestables dans la forme, le fond d’une politique saupoudrée mise en œuvre par le président IBK et ses valets, constitue une des plus grossières insultes jamais faites aux Maliens.
En effet, aucun Malien n’est jusqu’ici parvenu à déterminer avec exactitude les secteurs où ces soi-disant emplois ont été créés. Une politique mensongère d’une rare expertise soigneusement organisée par le gouvernement et ses suppôts en vue de sauver, à tout prix, le mandat du président Ibrahim Boubacar Kéita.
Par ailleurs, il faudrait tout d’abord signaler que depuis l’accession d’IBK à la magistrature suprême, l’essentiel des postes pourvus au sein de l’arène politique et autres structures étatiques, ne l’a été que sur fond de népotisme avec, comme principaux chefs d’orchestres, le bureau politique national du RPM et la famille présidentielle : ces deux « super institutions » qui, aujourd’hui, tiennent les véritables rênes du pouvoir.
Par conséquent, nul besoin de rappeler que, pour pouvoir espérer quelque chose, il fallait être un proche de ces « super structures », ou, à la rigueur, membre d’une des formations politiques issues de la majorité présidentielle. Pour les « Maliens de seconde zone », ça pouvait encore attendre, peu importe le prolongement de leur souffrance. Ce qui n’a pas tardé à donner lieu à une avalanche de grognes sociales survenues ces dernières années ainsi qu’un taux d’immigration et de banditisme à grande échelle jamais atteint dans ce pays, fruit de la traîtrise politicienne d’un régime népotiste, oligarque et insouciante.
D’où, la colère exacerbée d’une jeunesse au bord du désespoir mais plus que jamais consciente de sa responsabilité historique et qui ne veuille dorénavant plus se laisser duper par des gouvernants aussi malhonnêtes que ceux-là qui n’ont eu autre plan que de chercher à nous enfoncer la tête dans le sable.
LA SIRENE