vendredi 22 novembre 2024
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À LA FSJP : Les étudiants crient au secours !

 

Si l’éducation demeure le moteur de développement d’un pays pour les idéologues, il y a lieu de  se demander si tel est l’objectif des autorités du secteur au Mali. En dehors des violences dans les espaces scolaires et universitaires qui ont transformé la colline du savoir en jungle où le banditisme bât son plein, un autre phénomène plus grave s’accroît sous les yeux grandement ouverts des autorités politiques et de l’AEEM qui sont les garants  pour la bonne formation des élèves et étudiants.

 

 En effet, être dans la classe en face du Professeur relève aujourd’hui du parcours du combattant dans plusieurs facultés publiques. Surtout à la faculté des Sciences juridiques et politiques. Les étudiants indignés prennent, en pleine canicule, tels des incarcérés, leurs cours par fenêtres, faute du sérieux du Directeur des Etudes et de Recherches qui, peut-on le dire ainsi, ne se soucie guère de l’avenir de ces milliers de fils de pauvres à la recherche du savoir. Seulement à quelques semaines de la reprise des cours, après les délibérations, les étudiants en détresse hurlent : «Sur un banc de deux places, nous nous asseyions par trois, mais malgré tout ça ne va pas. La salle est totalement débordée que d’autres se contentent d’observer le Professeur par les fenêtres», annonce un étudiant. «Les mauvaises conditions d’études sont sans doute les causes principales de la baisse de niveau des étudiants. Il est temps que le Président  de la République et les autorités compétentes se tournent  un peu vers notre formation. Même si, eux, leurs enfants n’étudient pas ici », lance une étudiante de ladite faculté. Les difficultés vont des effectifs pléthoriques au  manque d’infrastructures et d’équipements, en passant par l’insuffisance des effectifs d’enseignants, la mise en œuvre controversée du système LMD qui n’est jusque là pas compris par la majeure partie des étudiants. Depuis l’avènement de la démocratie, l’école malienne, prise en otage pour des fins personnelles ou politiciennes, est en une chute continuelle de niveau. Et cela est dû à l’anarchie qui domine dans le secteur  et à la main armée de l’AEEM.

 

À qui, donc, la responsabilité ? L’AEEM est-elle complice ?

 

 «Depuis 15 ans, la société malienne regarde, sans réagir, son école s’effondrer prise en otage par les systèmes corporatistes et rongée par une corruption morale avec des scènes de violences sans croissantes. L’école malienne traverse une crise majeure, qui deviendra demain une crise sociale profonde si rien n’est fait pour y mettre fin », nous explique un interlocuteur lors de ses campagnes. Moins de quatre mois à la fin du premier quinquennat d’IBK, aucun changement n’a été constaté sur le «Gros dossier» comme il soulignait. Le Rapport annuel d’Amnesty International a annoncé lors de sa parution du 20 février 2018 que 150.000 enfants n’ont pas eu droit à l’éducation au Mali ; plus  de 500 écoles ont gardé portes closes en 2017 dans le pays.

 

Il est temps qu’IBK voit avec son  Gouvernement des mesures rigoureuses contre ces pus qui sont les causes de cette descente vertigineuse de l’Université dans l’abîme  pour garantir le droit à l’éducation pour tous les Maliens ; car, l’école est le berceau de la République et qui détruit l’éducation ruine une République .

 

Seydou Konaté, Stagiaire

 

Rédaction

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