On entend par fonds ADARS, l’argent alloué par l’État pour l’Appui Direct à l’Amélioration des Rendements Scolaires. Il est destiné aux écoles fondamentales publiques et communautaires pour l’achat de petits matériels didactiques de base. Transférés, selon l’Arrêté interministériel n°2011-3846/-MEALN-MATCL-MEF-SG du 27 septembre 2011, aux collectivités territoriales qui sont censées les mettre à la disposition des comités de gestion scolaire, ces fonds assouvissent la boulimie de certains élus municipaux. C’est le cas au niveau de la mairie de la Commune VI du District de Bamako d’où il nous revient que le 5e Adjoint au Maire, Abdallah Diarra, prélèverait pour sa propre poche, une bonne partie de chacune des parts des différents comités de gestion.
Décidément, on aura tout vu et tout connu avec la mairie de la Commune VI. Là, le dernier acte d’incivisme notoire après ceux pour lesquels le principal Maire Alou Coulibaly est actuellement en train de purger une suspension de trois mois, est à mettre à l’actif de l’élu du parti MPR répondant au nom d’Abdallah Diarra. Celui-ci, en toute quiétude, est en train d’abuser de son statut de 5e Adjoint au Maire en charge de l’Éducation et du Sport dans la Commune, pour s’enrichir illicitement. Sa cible choisie est le fonds ADRS. Sur chacune des répartitions de cet argent ; lesquelles répartitions se font en fonction de la taille et de l’effectif de l’école que l’argent doit servir, le sieur Diarra s’offre le luxe de prélever une certaine somme allant de 10 à 15 000 FCFA pour ses intérêts personnels.
Selon les documents dont nous avons connaissance, Abdallah Diarra, une fois son forfait commis, s’acharne sur les Présidents des Comités de gestion scolaire pour que ceux-ci approuvent des factures portant une somme inférieure à ce qui devrait leur revenir de droit. Et il en est ainsi chaque trimestre puisque c’est à cette périodicité que se fait la dotation des écoles en ADARS. Le 5e Adjoint au maire de la Commune VI qui est dans la deuxième année de cette malversation financière a, par voie de conséquences, fait des aigris au sein des comités de gestion scolaire allant de Faladié à Magnambougou, de Sokorodji à Niamakoro, etc. Puisque ceux-ci n’ont d’yeux que pour pleurer sur le triste sort des écoles relevant de leur gestion. C’est le rendement de ces écoles qui est, donc, appelé à faire les frais de la cupidité du Maire Abdallah Diarra.
Pour rappel, l’Arrêté interministériel n°2011-3846/-MEALN-MATCL-MEF-SG du 27 septembre 2011, fixant les modalités de gestion du fonds ADARS, stipule dans son article 2 que «l’appui direct à l’amélioration des rendements scolaires (ADARS) est destiné aux écoles fondamentales publiques et communautaires pour l’achat de petits matériels didactiques de base».
Cet arrêté interministériel, signé le 27 septembre 2011 par trois Ministres de la République de l’époque : le Ministre de l’Éducation, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Pr. Salikou Sanogo, son homologue de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le feu Général Kafougouna Koné, et leur collègue de l’Économie et des Finances, Lassine Bouaré, indique clairement dans son article 6 que l’appui direct à l’amélioration des rendements scolaires est transféré aux collectivités territoriales, qui le mettent à la disposition des comités de gestion scolaire. L’article 7 du même arrêté déclare que cet appui est géré par les comités de gestion scolaire. Le même arrêté interministériel souligne dans son article 10 que la dotation est trimestrielle : elle est liée à la taille de l’école. Les écoles bénéficiaires sont réparties en trois catégories selon leur taille : effectif allant à 100 élèves, de 101 à 300 et de plus de 300. «Le paiement s’effectue par tranche », indique le même document.
Katito WADADA : LE COMBAT