Lors de la séance plénière du mardi 5 décembre 2017, le député élu à Yélimané l’honorable Mamadou Awa Gassama a interpelé le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop sur la vente aux enchères des migrants noirs en Libye. L’honorable Gassama a interrogé le ministre sur les actions entreprises par l’Etat malien sur cette violation des droits humains.
« Pourquoi le gouvernement de la République du Mali a rappelé son ambassadeur résident de la Libye ? Qu’est-ce que le Mali a entrepris avec les autorités libyennes par rapport à ce sujet ? Quelle a été la position de l’Union Européenne et précisément celle de la France ? », étaient les questions directement adressées à Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali. Pour le ministre : « c’est pour envoyer un message fort aux autorités libyennes que le Mali a rappelé son ambassadeur en Libye » en guise de réponse aux députés de Yélémané. Mais Abdoulaye Diop a ajouté que le Mali ne s’est pas limité à rappeler son ambassadeur en Libye. Il a selon lui, aussi interpelé l’ambassadeur de la Libye au Mali sur cette dramatique histoire de vente aux enchères des migrants noirs en Libye.
Parlant des actions menées par le Mali, le ministre a expliqué que le Mali a rapatrié plus 5 000 personnes depuis 2016 soit 3 000 personnes rien qu’en 2017, « L’Etat malien est conscient de ce qui se passe en Libye et partout ailleurs où les maliens vivent et nous continuons de mener les actions qu’il faut surtout dans le cas de la Libye, le Mali a été l’un des premiers pays à réagir. Mais ce qu’il faut comprendre est qu’en Libye, il y a un réel problème de gouvernance, donc du coup, le problème est un peu plus délicat », a souligné le ministre des Affaires étrangères du Mali.
Le ministre a expliqué que « toute la communauté internationale est autant indignée par cette même situation y compris l’union européenne ». Cependant, le ministre a profité de l’occasion pour lancer un cri de cœur à l’endroit de tous les pays signataires des accords de convention internationale de respecter leurs engagements afin que la « vie si chère » des personnes soit respectée.
Amadou Kodio LA LETTRE DU MALI