L’index Mo Ibrahim 2017, l’un des baromètres de l’état du continent africain les plus scrutés, classe le Mali au 25e rang sur les 54 concernés en termes de gouvernance. Publié le lundi 20 novembre 2017, cet indice Mo Ibrahim qui émane de la Fondation du même nom révèle que l’Afrique avance de façon générale. Mais si la gouvernance s’améliore sur le continent, les progrès sont lents dans certains domaines. Surtout, les situations divergent d’un pays à l’autre.
Publié chaque année, depuis 2007, ce classement s’appuie sur un indice calculé à partir d’une centaine d’indicateurs qui vont de l’accès à l’information à la participation politique des femmes en passant par la santé, la création d’emplois, etc. Globalement, l’indice Mo Ibrahim est en hausse constante depuis sa création. Cette progression ne se dément pas en 2017 : quarante pays se sont améliorés par rapport au classement précédent, parmi lesquels la Côte-d’Ivoire, la Namibie, le Maroc, le Kenya et l’Égypte, qui présentent des trajectoires particulièrement positives. Cependant, les progrès se ralentissent et le score de «sécurité et État de Droit», l’une des quatre catégories majeures constituant l’indice, est en net recul.
Le Mali figure parmi les pays qui refluent depuis 10 ans. Il est en compagnie bien évidemment de la Libye, du Madagascar et de la Mauritanie. Notre pays, de par sa situation sécuritaire qui laisse à désirer en raison des attaques djihadistes incessantes, est classé 25e devant la Sierra-Léone et devant le Mozambique.
Pour rappel, l’indice Mo Ibrahim a été instauré par la Fondation africaine Mo Ibrahim (MIF) créée en 2006. L’objectif de cette organisation est d’accorder une importance capitale à la gouvernance et au leadership en Afrique. Élaboré par une équipe de politologues autour de 86 indicateurs, l’indice Ibrahim évalue objectivement la gouvernance des États : corruption, Droits de l’Homme, vie politique, enseignement, santé, sécurité…
Katito WADADA