Après le lancement de l’opération dite « HAWBI » de la force conjointe du G5 Sahel aux frontières des trois pays (Mali, Burkina Faso, Niger), va passer au compte à rebours. C’est ce qu’annonce le Secrétaire Général-adjoint de l’ONU pour les Droits de l’Homme en visite au Mali. Pour dire que cette première opération sera jugée non seulement sur sa capacité contre les groupes djihadistes mais aussi sur son respect des Droits de l’Homme. Le suivi de tout travail est approprié mais est ce qu’il est possible de mettre un lien entre cette décision des organisations internationales et l’arrestation des éléments de la CMA à Tessit ?
La force conjointe du G5 Sahel, qui vient d’achever sa toute première opération, devra se soumettre au jugement des organisations internationales et Responsables militaires. Un jugement basé sur son efficacité contre les djihadistes et sur son respect des Droits de l’Homme. La décision a été rapportée par le Secrétaire Général adjoint des Nations-Unis pour les Droits de l’Homme, Andrew Gilmour, en visite au Mali selon l’AFP.
Au cours de sa première visite, il a insisté sur la nécessité de respecter les Droits de l’Homme, «afin de ne pas s’aliéner ni les populations, ni le soutien international».
Selon le Responsable de l’ONU, rapporté par l’AFP, les «violations commises dans le cadre d’opérations anti-terroristes et la stigmatisation de certaines communautés contribuent à la radicalisation d’une partie de la population et à l’aggravation de l’extrémisme».
Une pensée, certes, véridique mais serait-elle en lien avec l’arrestation des huit éléments de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à Tessit, dans le Nord du Mali, par les forces conjointes du G5 Sahel avec leurs compagnons de la force Barkhane ?
Ces gens ont été arrêtés par la patrouille du G5 dans leur véhicule Pick-up avec des armements. Ils ont été relâchés un jour après que leurs Responsables aient demandé leur libération immédiate à la communauté nationale et internationale. Il n’y a pas encore eu de précisions sur la raison de leur arrestation. Mais ce qui est à signaler est que cette demande de l’ONU à la force du G5 Sahel d’être convaincant aussi sur le plan humanitaire a comme l’ère suspect. Déjà que les force françaises ont été pointé du doigt à un moment donné pour impartialité entre les groupes armés au Nord.
L’objectif initial de la force du G5 Sahel est de reconquérir les zones frontalières, où les djihadistes ont souvent pris le pas sur les Etats et exercent leur emprise sur les populations, avait expliqué le Général Didier Dacko en octobre lors d’une visite des Ambassadeurs du Conseil de Sécurité de l’ONU au poste de commandement de Sévaré. Le rôle du G5 est défini, la première opération a eu lieu et la première arrestation a été ces hommes qui appartiendraient à la CMA, après libéré.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT