Les «taratani; alamisani ; etc.», il en existe de tous les jours de la semaine à Bamako. Ce sont des noms des tontines auxquelles les femmes adhèrent. Les montants à verser pour chaque tontine varient entre 200 et 1000 francs CFA. C’est-à-dire que chaque jour la ménagère est obligée, dans le cadre de ces tontines, d’élaguer une somme assez conséquente de leurs maigres prix de condiments pour gratification à cette obligation de pari. Et, ce n’est pas tout ; car, il y a aussi ces contributions forcées de ces mêmes femmes lors des différents baptêmes et d’autres cérémonies de leurs sœurs et parentes. Mieux, les uniformes qu’elles sont obligées de s’offrir à l’occasion des mariages ou baptêmes d’un proche parent ou de membres de ces fameuses tontines de «taratani; alamisani ; sibirini, … ».
Plus préoccupant, ces femmes doivent se faire leurs poches quand elles sont marraines lors des couteux mariages de Bamako, «Den ba diala». Bref, on se pose la question comment ces femmes mariées (la plus part) font pour faire face à ces nombreuses et intempestives dépenses.
En guise de réponse, une ménagère affirme que chaque fois que la sa coépouse, la deuxième épouse de son mari, a du «Nkounkou» (cérémonie), mariage, baptême ou tontine à payer), elle n’hésite pas à aller se donner à des hommes pour se faire un peu d’argent. Vrai ou faux ? Il y a lieu de revoir ces pratiques couteuses qui poussent les femmes à se pervertir à tout bout de champ ou de tricher.
Le Fouineur