L’oppression des faibles et des innocents n’est pas tout le crime de la cruauté. C’est ce qui fait des voleurs sans dérober, et des meurtriers sans verser de sang. Aux ardeurs furieuses qui étendent les mains à l’escroquerie et aux tribunaux…Il a encore cette dureté qui ferme les oreilles aux plaintes, les entrailles à la compassion. Il a un cabinet de placement de fond CEME (Cabinet d’Etudes Financières et de Gestion) Imm SOSSO face à l’agence BIM du grand marché. C’est un cabinet de conseil financier. Son nom c’est Saad Oumar Dembélé. En dix ans, il a détourné plus de 900 millions de FCFA. A son tableau de chasse, il n’a épargné ni orphelins, ni veuves…Certains sont mêmes décédés.
Concrètement, il dit aux clients comme quoi que le dépôt de ses clients serviront à financer certaines entreprises. Bref, un investissement à long terme avec des bénéfices rentables. Un dépôt remboursable dans les délais convenus en amont avec les clients, ou du moins avec les victimes. A la clé, il promet un taux d’intérêt qui varie de treize à douze pour cent, selon le capital investit. Des clients séduits avec un regard agard.
Son abondance est sèche. Sa félicité est insensible. C’est l’histoire d’un vendeur de rêve qui ferras voir le cauchemar a un client. Son système est bien rodé. Explicitement, Les placements des uns sont utilisés comme intérêts des autres. Pour ne rien arrangé, il touche à ces sous. C’est le système de la chaine en économie. C’est le profil typique de Bernard Madoff.
Avec nos investigations, nous avons pu approcher un de ses clients ou victime. Mais ce qui est poignant ce qu’il ya plus cinquantaine plaintes contre le monsieur (Saad Oumar Dembélé). Sa victime présente est Ismaël Koné. Avec Monsieur Koné, il a fait détourner la somme principale de 3.200.000 FCFA. Ce qui a été d’ailleurs sanctionné par un procès verbal de carence.
Bref, suivant les procédures juridiques dont nous avons les documents en notre possession, il a été conclut par le tribunal de première instance de commune V du district de Bamako la contrainte par corps pour une durée de trois mois. Le Madoff n’en est pas à ces premiers soucis avec les instances juridiques maliennes.
Très audacieux, à chaque affaire monsieur se fait accompagné par une pléiade d’avocats. Une technique pour souvent tromper la vigilance des juges. Il faut rappeler que c’est lorsqu’il sortait de la prison pour une précédente affaire sous mandat de dépôt par le procureur de la commune III, qu’Ismaël Koné a fait exécuter son ordonnance de contrainte par corps. Une ordonnance de numéro 2045 rendue le 17 décembre 2013. Une précédente affaire durant la quelle il avait détourné 10.000.000 de FCFA à un de ses clients encore.
L’escroc est un natif de Koulikoro, mais originaire de Ségou. La prison est son second domicile. Sa femme qui est sa défenderesse, est greffière au tribunal de la première instance de Bamako. Quant à sa collaboratrice, elle est portée disparue. Sa trace est introuvable. Selon nos investigations cette collaboratrice est coordinatrice ou du moins était avec sa fuite de sa société dont nous préférons taire le nom.
Chaque fois que ça chauffe, monsieur Saad Oumar Dembélé se fait accompagner par un collège d’avocat. Sourire au coin, il passe tout fier. Il croupit actuellement à la maison d’arrêt de Bamako. Fatoumata Minta administrateur civil à l’hôpital Gabriel Touré est l’une de ses victimes. Madoff a fait dos à la liberté en retournant en prison encore.
Djibril Mamadou COULIBALY LE COMBAT | lecombat.fr
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