mercredi 27 novembre 2024
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Transport et voies de communication : Où en est-on avec la loi contre les surcharges des véhicules?

Les pertes occasionnées par la dégradation des chaussées à cause des surcharges des véhicules sont estimées à 40 milliards  de francs CFA par an au Mali, selon Baber Gano Ministre des Transports.

Cependant, ce  chiffre correspond au coût  de construction de plus de 130 km  de route en béton bitumeux, avec  un surcoût  financier pour la sécurité  routière s’élevant à environ 3 milliards de francs  CFA.  Les directives de l’UEMOA n°14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 relatives à l’harmonisation  des normes et des procédures  du contrôle de gabarit, du poids et de la charge  à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres est  entrée en vigueur, le 1er avril 2017. Une disposition  qui peine  à être effective, selon le Secrétaire Général du Conseil malien des chargeurs, Alkaidi Touré. «L’application de la loi sur la surcharge  qui devait initialement  entrée en vigueur,  en juin 2016, n’est toujours pas effectivement ; car, il y a des préalables qui n’ont pas été mis en œuvre. Notamment, le travail technique et la mise en place  de pèse-essieux dans les différents  ports des pays de l’UEMOA pour le pesage des véhicules ».

À ce jour, «l’application de la loi est suspendue jusqu’à la prochaine réunion des pays signataires en octobre 2017, pour évaluer les causes de sa non application et décider de son avenir », explique Touré.

La situation  du secteur du transport, selon le Ministre  

Le secteur se porte bien, le Commerce national est en plein essor. Les commerçants maliens sont également présents sur le  marché international. C’est  un secteur stratégique pour l’économie du pays. Cependant, tout n’est pas rose. Le transport maritime connaît de nombreux problèmes sur les différents corridors. La voie fluviale n’est pas navigable pendant toute l’année et entrecoupée par endroits.

La situation géographique du pays n’est pas un handicap pour le développement du secteur 

Elle peut être considérée comme telle. Nos opérateurs économiques sont  obligés de passer par les ports des pays côtiers afin d’acheminer leurs marchandises.  Ils rencontrent  beaucoup de problèmes au niveau du transport maritime pour le ravitaillement et l’approvisionnement du marché malien en produits  de consommation. Le trafic aérien, bien que coûteux, permet, néanmoins,  de satisfaire en urgence et en toute sécurité les besoins d’une entreprise. Nous avons,  donc,  d’autres possibilités qui s’offrent à nous.

Et, en fin, la solution  

Des réflexions sont en cours  afin d’arriver à desservir le Mali par un port sec qui permettra d’amoindrir  les coûts du transport. Et le Gouvernement compte renouveler l’ensemble du mécanisme de transport actuel afin  de permettre au secteur de jouer son rôle central dans le la redynamisation de l’économie malienne.

Zénébou Maïga  : LE COMBAT

Rédaction

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