Les pertes occasionnées par la dégradation des chaussées à cause des surcharges des véhicules sont estimées à 40 milliards de francs CFA par an au Mali, selon Baber Gano Ministre des Transports.
Cependant, ce chiffre correspond au coût de construction de plus de 130 km de route en béton bitumeux, avec un surcoût financier pour la sécurité routière s’élevant à environ 3 milliards de francs CFA. Les directives de l’UEMOA n°14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 relatives à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle de gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres est entrée en vigueur, le 1er avril 2017. Une disposition qui peine à être effective, selon le Secrétaire Général du Conseil malien des chargeurs, Alkaidi Touré. «L’application de la loi sur la surcharge qui devait initialement entrée en vigueur, en juin 2016, n’est toujours pas effectivement ; car, il y a des préalables qui n’ont pas été mis en œuvre. Notamment, le travail technique et la mise en place de pèse-essieux dans les différents ports des pays de l’UEMOA pour le pesage des véhicules ».
À ce jour, «l’application de la loi est suspendue jusqu’à la prochaine réunion des pays signataires en octobre 2017, pour évaluer les causes de sa non application et décider de son avenir », explique Touré.
La situation du secteur du transport, selon le Ministre
Le secteur se porte bien, le Commerce national est en plein essor. Les commerçants maliens sont également présents sur le marché international. C’est un secteur stratégique pour l’économie du pays. Cependant, tout n’est pas rose. Le transport maritime connaît de nombreux problèmes sur les différents corridors. La voie fluviale n’est pas navigable pendant toute l’année et entrecoupée par endroits.
La situation géographique du pays n’est pas un handicap pour le développement du secteur
Elle peut être considérée comme telle. Nos opérateurs économiques sont obligés de passer par les ports des pays côtiers afin d’acheminer leurs marchandises. Ils rencontrent beaucoup de problèmes au niveau du transport maritime pour le ravitaillement et l’approvisionnement du marché malien en produits de consommation. Le trafic aérien, bien que coûteux, permet, néanmoins, de satisfaire en urgence et en toute sécurité les besoins d’une entreprise. Nous avons, donc, d’autres possibilités qui s’offrent à nous.
Et, en fin, la solution
Des réflexions sont en cours afin d’arriver à desservir le Mali par un port sec qui permettra d’amoindrir les coûts du transport. Et le Gouvernement compte renouveler l’ensemble du mécanisme de transport actuel afin de permettre au secteur de jouer son rôle central dans le la redynamisation de l’économie malienne.
Zénébou Maïga : LE COMBAT