Bakaribougou est l’un des quartiers populaires de Bamako qui se situe entre Quinzambougou et la Zone industrielle. Un quartier non vaste mais très peuplé et, il faut avoir le courage de le dire, très sale. Les rues, derrières les concessions et les espaces publiques sont devenus des dépôts d’ordures à l’actif des Habitants ne manquent pas d’accusations contre les autorités municipales.
Lors d’une visite effectuée par notre équipe de reportage dans le quartier de Bakaribougou, l’image frappante a été que des déchets de tous genres éparpillés dans presque toutes les rues et ruelles, sur les espaces publiques et aux alentours des concessions. Les eaux usées et stagnantes sont presque partout et bloquent l’accès à certains carrés empêchant ainsi la circulation des véhicules et des motocyclistes. Autour d’un collecteur d’ordures ménagères et dans la rue adjacente, des enfants jouaient au milieu d’autres déchets. Cela, ignorant tout ce que cela pourrait provoquer comme risques graves en matière de maladies de tous genres.
Pour les Habitants, c’est la Mairie est fautive. A leurs dires, c’est la mairie qui a interdit l’accès aux charretiers du quartier sous prétexte que c’est aux services compétents de s’occuper de l’assainissement des lieux publics et des différents secteurs. Or, jusqu’à présent aucune structure n’est opérationnelle dans ce quartier où les immondices s’accumulent et se décomposent de jour en jour. Selon Assan Sissoko, ménagère, presque tous les déchets éparpillés et les eaux sales déversées dans les rues viennent des concessions. «Avant, on payait les charretiers par mois pour les ramasser. Mais la mairie nous a délivré un ticket pour ne plus faire appel aux charretiers et qu’elle va désormais les ramasser en camions ; mais depuis, aucune action n’est entreprise par la Mairie sur ce plan », fustige Assan Sissoko. A un autre citoyen de renchérir : «Nous, les Habitants de ce quartier, on ne sait même pas qu’il y a une mairie chez nous ; car, elle ne fait rien côté assainissement et hygiène».
Selon une gérante de boutique, c’est la mairie qui a interdit la zone aux charretiers soit disant que l’OZONE ramassera et nettoiera proprement tout le quartier. Mais, nous précise cette autre interlocutrice, depuis cette déclaration jusqu’à aujourd’hui, l’OZONE n’est venu qu’une seule fois dans ce quartier. «Et même si on les appelle, il ne viennent pas… ».
Adama Diallo enfonce le clou en ces termes : «La mairie a confirmé qu’elle va ramasser les ordures. Mais ça fait déjà plus de deux mois qu’on ne les voit pas et les charretiers interdits de ramasser les ordures ménagères, refusent de reprendre leurs activités».
A l’unanimité, les Habitants du quartier affirment que la mairie ne fournit aucun effort pour accomplir sa mission dans le domaine de l’assainissement.
Mariam Sissoko et Fatoumata Bintou Tounkara, Stagiaires