Sous la présidence du Représentant du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, en présence du Parquet Général Idrissa Arizo Maïga, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali et l’ensemble de la famille judiciaire, les travaux de la 2e session ordinaire de la Cour d’Assises de Bamako ont été lancés, le 6 décembre dernier, pour une durée d’un mois.
Au total, 76 dossiers sur 132 accusés avec 89 détenus provisoires.
La deuxième session de la Cour d’Assises de Bamako, la dernière au titre de l’année 2017, s’ouvre dans des circonstances un peu particulières liées au mois choisi, de décembre avec ses contraintes (fêtes, jours chômés). Ce qui justifie le nombre insuffisant de conseillers. Toutes choses qui font que, contrairement aux précédentes sessions, il n’y aura, cette fois, qu’une seule et unique composition au lieu de deux, comme cela se passait depuis des années.
En outre, souligne le Procureur Général près de la Cour d’Appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga, les présentes Assises déborderont sur la nouvelle année en vue; car, la clôture est prévue pour 5 janvier 2018.
En effet, le nombre de dossiers a été ramené à 76 pour un total de 132 accusés dont 89 détenus provisoires. La nature variée des affaires qui vont des cas de vols qualifiés au complot (1 affaire) en passant par les crimes de sang (parricides, assassinats, coups mortels, meurtres, infanticides, coups et blessures volontaires aggravés), en passant par des agressions sexuelles (pédophilie, viols, attentats à la pudeur et aux mœurs), le terrorisme, le faux et usage de faux et le trafic international de drogue à haut risque avec les prévisions statistiques, des actes d’infractions contre les biens, etc.
Ainsi, pour les vols qualifiés, 12 cas ; les crimes de sang, 24 affaires dont 1 parricide assassinats, 6 cas de coups martels, 8 cas de meurtres, 4 cas de coups et blessures volontaires aggravés et infanticide (2).
Au chapitre agressions sexuelles, il y a 14 de viols ; 6 cas de pédophilie ; 5 cas d’attentats à la pudeur ; 4 cas de terrorisme ; 5 cas de faux et usage de faux et un cas d’attentat et de complot contre le Gouvernement.
La tendance évolutive des infractions fait pencher nettement au côté des crimes de sang et des actes d’agressions sexuelles suivis des infractions contre les biens, les vols qualifiés en particulier.
De tout cela, selon le Parquet Général, se dégage un penchant fâcheux des individus à la violence dans ses formes les plus cruelles et les plus intolérables et la réponse de la société n’est, malheureusement, pas la plus appropriée. Surtout avec l’apparition du terrorisme qui, de par sa spécificité, rend le déséquilibre encore plus profond entre les services de répression et les criminels. Une réalité à laquelle sont confrontées mêmes les pays les plus développés, d’après le Parquet Général.
«Sur les 132 accusés, il y a 89 détenus provisoires qui auront la chance de connaitre leur sort. C’est important », précisa le Procureur Général.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT