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29 Janvier 2016-29 janvier 2017 : Un an que disparaissait « miraculeusement » notre confrère Birama Touré

Où en sommes avec les enquêtes promises pour retrouver Birama Touré du journal le «Sphinx», disparu il y a une année ? Cette question demeure sans réponse aussi bien pour la presse que pour la famille du jeune journaliste.

Le monde de la presse est toujours sans nouvelle de Birama Touré, devenu porté disparu depuis bientôt une année. En effet, c’est  ce dimanche 29 janvier 2017, que la disparition de notre confrère Birama Touré a fait une année jour pour jour. Fait rarissime au Mali pour susciter,  à l’époque, un grand élan de solidarité autour de la presse. Impossible, en son temps, de fréquenter un « Grin » en tant que journaliste, sans répondre à la fameuse question : Qu’est ce qui est arrivé à votre confrère ? Or, journalistes ou pas, personne ne savait ce qui lui était arrivé. Et, jusqu’au jour d’aujourd’hui, le mystère demeure. La forte mobilisation des Hommes des médias au lendemain de sa disparition, avec des messages à la « UNE » des canards et des pages pleines a, au fil du temps, dégonflé comme ballon de baudruche.

Pourquoi sa famille et la presse ont baissé les bras?
Aujourd’hui encore, on en parle que du bout des lèvres. Sous couvert de l’anonymat, un confrère nous confie : «En réalité, la presse avait décidé d’aller jusqu’au bout de ses efforts de mobilisation pour retrouver Birama, mais c’est un proche de la famille qui, finalement, nous a approché pour nous dire de tempérer nos ardeurs». Même s’il dit trouver cette attitude «bizarre», il pense qu’avant d’être journaliste, nous précise notre confident, que Birama est issu d’une famille et quand cette famille vous demande de jouer balle à terre, il n’y a pas de raison de jouer «balle à l’air».

Notre confrère dans les geôles de la SE sur ordre de l’Honorable Karim Kéïta ?
A côté de la mobilisation de la presse, des enquêtes avaient été promises pour élucider ce cas de disparition. Elles  sont sans suites. Toute chose qui fait aujourd’hui planer un sérieux doute sur la sincérité de ces enquêtes.  Surtout quand on sait que la disparition est intervenue  juste après la publication de son journal « Le Sphinx » relatant d’une affaire d’achat d’avion par l’Honorable Karim Kéïta, fils du Président de la République. Ils sont nombreux à faire le lien entre la parution de cet article et la disparition comme par miracle de notre confrère Birama Touré. Même si son Directeur, Adama Dramé, affirme qu’il ne travaillait pas sur les enquêtes, l’on a aujourd’hui du mal à dissocier sa disparition de cette affaire d’avion. Une affaire qui n’est qu’un élément de la longue liste de «révélations » de ce journal sur les «détournements » de l’Etat. La dernière en date est le « détournement » par Karim Kéïta de 5 véhicules blindés dans le lot de véhicules offerts par le Qatar dans le cadre du Sommet Afrique-France.
La dernière révélation en date sur la question nous vient du journal «LE PAYS » de notre confrère Boubacar Yalcouyé. Dans sa parution du 18 novembre dernier, ce journal nous informe que «Birama Touré est détenu dans une geôle secrète de la SE ». Selon ce confrère (LE PAYS), c’est suite à des investigations qu’il a appris auprès des sources proches du dossier  ceci : «Votre confrère est bel et bien détenu dans une prison secrète  de la Sécurité d’Etat (SE). Un de ses  codétenus le dorlotait toutes les nuits. Aussi, sa santé s’est considérablement dégradée due aux conditions de sa détention ». Le journal, lever tous soupçons et doutes, affirme que sa source lui a dit ceci : «L’article de Birama Touré, relatif à l’achat d’avion du fiston national, serait à la base de cette arrestation ».
Si cette révélation de taille dans une enquête qui traine devait suscitait un maximum d’intérêts, il n’en a rien été.
Aujourd’hui encore, on célèbre l’an un de sa disparition sans aucune manifestation de taille en vue de la part des hommes des médias. Et, pourtant, tous, à l’unanimité, reconnaissons les qualités humaines de Birama, son humour  face à toute épreuve et sa disponibilité.
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT

COULIBALY

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