vendredi 22 novembre 2024
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Reconnu avoir violé une fille de 13 ans : Moriba Dagnoko condamné à deux ans de prison avec sursis

La Cour d’assises, dans son audience du 9 août 2017, a statué sur une affaire de pédophilie avec comme accusé Moriba Dagnoko. Agé de 26 ans, Enseignant des collectivités, Moriba Dagnoko a abusé sexuellement d’une mineure, âgée de moins de 13 ans. La fille s’appelle Siradjè Fané. Après l’examen des faits, l’accusé a été condamné par la Cour d’assises à seulement deux ans de prison avec sursis.

L’affaire de pédophilie enrôlée dans l’audience de la Cour d’assises du mercredi 9 août, siégeant à Bamako, s’annonçait plus impressionnante que dans les faits. Pour la petite histoire, c’est dans la nuit  du 22 au 23 mai 2013, à Kati, quartier de Malibougou, que le jeune Enseignant Moriba Dagnoko a invité les mineures Siradjè Fané et Minata Diarra à le rejoindre sous une mangueraie. Ainsi, les deux fillettes l’ont rejoint au lieu indiqué. Là Moriba invita Minata à se mettre à l’écart pendant qu’il s’entretenait avec Siradjè dans l’obscurité qu’il déshabilla et abusa d’elle sexuellement. Siradjè retourna avec Minata à la maison mais son pagne et slip étaient tachetés de sang. Mais, malgré son bain de douche, elle continuait à saigner. Elle en informa alors sa mère. Le lendemain matin, au centre de santé où elle a été conduite dès les premières heures, Siradjè dévoila ce qui lui était arrivé à la veille. Elle dénonça le jeune Enseignant, Moriba Dagnoko comme auteur de son viol. Ainsi, l’oncle de la fillette a aussitôt porté plainte contre ce dernier. Interpellé, Moriba Dagnoko a, à son tour, avoué son forfait. Ce qui a facilité les procédures relatives aux enquêtes préliminaires et à l’ouverture de l’information. 

Dans  sa version des faits, il avoue avoir introduit son doit dans le vagin de la fillette alors que celle-ci soutient avoir été victime d’une pénétration forcée ayant entraîné des rapports sexuels sans son consentement et avec des méthodes violentes. 

En tout état de cause, il a été constaté que l’inculpé a fait des attouchements sexuels sur une mineure de moins de 13 ans. L’inculpé, qualifié de délinquant primaire, le bulletin n°2 de son casier judiciaire n’est pas versé au dossier avec le rapport d’expertise mentale. Les renseignements de moralité recueillis sur son compte lui sont favorables. 

Considérant que ces faits  prévus et punis par l’article 228 du Code pénal sont passibles de peines criminelles, en prenant la parole devant le Président du Tribunal, le Ministère Public, l’Avocat de la Défense et les Assesseurs et l’accusé reconnaissent à l’unanimité les faits reprochés à ce dernier. Autre fait marquant, c’est que bien avant l’incident, il y avait, entre l’accusé et la victime, un lien d’affection réciproque. Pour preuve, le présent acte sexuel a eu lieu sur invitation de la fillette Siradjè elle-même au moment où l’accusé, âgé de 26 ans, était élève-maitre à l’IFM de Kati-Malibougou. Ayant intégré la Fonction publique des collectivités en qualité d’Enseignant, Moriba Dagnoko  a profondément regretté de l’acte posé et a demandé d’en être pardonné. Mais, bien avant, il avait aussi obtenu des parents de la victime leur pardon. 

Au prétoire, Moriba Dagnoko a présenté des excuses à la Cour en promettant, bien entendu, qu’il ne recommencerait jamais ce genre de délits. Son Avocat ayant également obtenu une circonstance atténuante auprès de la Cour, il a été condamné juste à deux ans de prison avec sursis.

Mohamed BELLEM : LE COMBAT

Rédaction

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