Provisoirement réceptionnées par l’Office Malien de l’Habitat (OMH), plus de 350 des 600 maisons des logements sociaux réalisés par la Société Immobilière et Foncière du Mali (SIFMA) à Kati sont pillées de ses matériels sanitaires. Certaines sont dépouillées de tous leurs fils électriques.
Nous avons assisté à un jugement, au Tribunal de Kati, hier, mercredi 14 novembre 2018 où passaient des voleurs pris la main dans le sac sur le chantier de la SIFMA dans cette localité.
En effet, la réception provisoire par l’Office Malien de l’Habitat (OMH) de 350sur les 600 logements sociaux réalisés par la Société Immobilière et Foncière du Mali a été faite. Depuis lors, il y a une année, selon Issa Bakayoko, Chef de la cellule veille et suivi des sites de la SIFMA, des voleurs ont ciblé ledit chantier normalement terminé. C’est ainsi qu’ils ont enlevé les matériels sanitaires et désinstallé les fils électriques pour les revendre dans le marché noir. «Plus de 350 maisons de ces 600 bâtiments ont été vidées de leurs matériels sanitaires causant du coup une perte de plus 70 millions selon l’expertise de la société immobilière. Quant aux fils électriques, c’est une perte de plus d’une dizaine de millions de nos francs », a soutenu Issa Bakayoko.
Des coupables condamnés à plusieurs années de prison
Ce sont deux personnes répondant au nom de Sékou Diarra et Mamadou Dembélé qui ont été interpellés sur le chantier de la SIFMA à Kati. C’était courant cette année. Contrairement à Sékou Diarra, Mamadou Dembélé a nié les faits qui lui sont reprochés. Alors que c’était la main dans le sac qu’il a été pris. Selon le Procureur de Kati, les faits sont gravissimes. Ainsi, le Tribunal correctionnel de Kati a, à son audience publique du mercredi dernier, déclaré coupables les deux personnes. Ils ont été condamnés à cinq ans de prison ferme et le paiement de 1.200.000 FCFA en guise de réparation des unités de lavabos qu’ils ont pris.
Tout comme ces deux personnes reconnues coupables, un autre jeune répondant au nom de Badié Niaré était aussi à la barre. Lui, aussi, a été pris en pleine action de désinstallation des fils électriques. Au moment de son arrestation, il avait quatre rouleaux de fils déjà enlevés. Le Tribunal l’a condamné à trois ans d’emprisonnement ferme avec le paiement de 1.200.000 FCFA en guise de réparation des préjudices causés et de dommages d’intérêts.
Oumar Diakité : LE COMBAT